Chtokman (Russie) : le gisement en exploitation dès 2011 selon Poutine

shtokman_map203.gifMême Poutine serait devenu un fervent adepte de la méthode Coué ?

L’actuel Premier ministre russe a en effet affirmé samedi que l’exploitation du gisement russe de Chtokman serait lancée au printemps 2011.

Pourtant au début février, le projet phare de Gazprom  et de ses partenaires Total et Statoil avait été repoussé de plusieurs années, en raison d’une demande insuffisante et de la concurrence américaine dans le secteur.

S’exprimant dans le cadre d’un déplacement de travail à Mourmansk, lors d’une rencontre avec le gouverneur Dmitri Dmitrienko, Poutine a tenu par ailleurs à affirmer que personne n’avait renoncé au projet.

Alors pourquoi est-il besoin de le préciser me direz-vous ?

Précisons que ce discours fait suite à la décision prise en février dernier par le conseil d’administration du consortium Shtokman Development du report en 2016 du lancement de la production de gaz transporté par gazoduc, celle de gaz naturel liquéfié (GNL) étant repoussée à 2017.

« La décision finale d’investissement sur le gazoduc devrait avoir lieu en mars 2011, et celle sur le gaz naturel liquéfié avant la fin 2011 », indiquait par ailleurs un communiqué.

En novembre 2009, Total avait d’ores et déjà annoncé que les livraisons par gazoduc n’interviendraient pas avant 2015, et celles de GNL en 2016, opérations initialement prévues respectivement pour 2013 et 2014. En décembre, le pétrolier français avait également précisé que la décision d’investir dans l’exploitation du gisement aurait lieu « avant la fin 2010 ».

Une décision concernant les investissements nécessaires devrait être prise au printemps vient par ailleurs de préciser Vladimir Poutine … le Premier ministre affirmant que l’exploitation du champ interviendrait en suivant. En septembre 2009, le président de la société Shtokman Development AG avait d’ores et déjà indiqué que les exploitants avaient déjà investi dans le projet près de 500 millions de dollars depuis l’octobre 2007.

Certes, Poutine a toutefois concédé que « la création d’une infrastructure nécessaire prendra plusieurs années … tout en ne laissant aucun doute sur l’issue d’un tel projet. Rappelons à cet égard que le gisement est techniquement très difficile à exploiter. Une raison pour laquelle le géant gazier russe Gazprom avait du se résoudre à faire appel à des groupes étrangers dotés d’une solide expérience technologique dans les régions de grand froid et les sites offshore.