Pavé dans la mare, simple vue de l’esprit, attitude visionnaire ou simple argument lancé pour tenter de mobiliser les « troupes » ?
Si soeur Anne ne voit rien venir, tel n’est pas le cas du secrétaire général de la CGT Bernard Thibault. Ce dernier a en effet affirmé mercredi à Lille qu' »un véritable plan de rigueur » était en préparation.
Pour appuyer ses dires, le syndicaliste a tenu à rappeler devant le congrès de la FSU que Nicolas Sarkozy avait « commandé une série de rapports » lors de la conférence sur les déficits publics la semaine dernière. Il ne lui en faut pas plus pour affirmer « qu’un plan de rigueur se prépare » …. sans être toutefois précédé de toute concertation. Selon lui, les éventuelles mesures prises dans ce contexte pourraient avoir cours durant de nombreux mois.
Précisons que la Conférence nationale sur les finances publiques s’est tenue jeudi 28 janvier à l’Elysée. Son volet consacré aux déficits publics a été boycotté par les maires socialistes, mais aussi par l’Association des départements de France et l’Association des régions de France.
« Nous sommes avertis, il n’y a aucune raison d’attendre », a par ailleurs ajouté Bernard Thibault … rappelant parallèlement la réunion de l’intersyndicale, qui aura lieu lundi prochain, au siège de la CGT. Une réponse à peine voilée à FO, qui a exclu toute participation à cette intersyndicale et « la perspective de manifestation en période électorale ».
Dans un entretien au Figaro, publié samedi, le Premier ministre, François Fillon a quant à lui assuré que les dépenses publiques globales progresseraient « désormais à un rythme inférieur à 1 % par an dès 2011 ». Le but ? tenter d’enrayer la hausse des déficits, qu’il entend ramener sous la barre des 3 % dès 2013.
« Jamais un gouvernement n’aura fait autant« , affirme le premier ministre qui se dit « déterminé » avec le président de la République à « faire des efforts sans précédent qui nécessitent une mobilisation nationale ». Le message est clair : vous avez dit rigueur ?
« Concrètement, cela signifie un gel du budget des ministères et des efforts comparables pour les collectivités locales. Quant à l’objectif de progression des dépenses de l’assurance maladie, il devra descendre sous les 3 %. N’oublions pas que nous étions à 5 ou 6 % il y a quelques années« , a par ailleurs ajouté le chef du gouvernement.
Mercredi 3 février 2010 :
La Grèce espère un soutien de l
« Jamais un gouvernement n’aura fait autant », affirme le premier ministre qui se dit « déterminé » avec le président de la République à « faire des efforts sans précédent qui nécessitent une mobilisation nationale ». Cela a au mois le mérite d’être clair. Après avoir soutenu les banquiers, seules responsables de leur situation, il a trouvé l’argent nécessaire et ce, en dépit du fait qu’il avait déclaré que la France été virtuellement en faillite ; maintenant qu’il faut payer l’addition de ces excès, il fait « appel » aux contribuables qui seront encore et comme de coutume, pressés et contraints de mettre au pot.