L’Allemagne nie toute aide financière à la Grèce

herculehydre.jpgSi, selon l’hebdomadaire Der Spiegel, l’Allemagne serait prête à aide financier la Grèce – les pays de la zone euro devant même fournir une aide de 20 à 25 milliards d’euros à Athènes – le ministère allemand des Finances a démenti dimanche envisager toute mesure de la sorte.

Pourtant, selon le Bafin, l’autorité de tutelle du secteur financier allemand , la crise financière grecque pourrait mettre en difficulté le secteur bancaire outre-Rhin. Une situation qui pourrait fortement inciter l’Allemagne à soutenir la Grèce .

« Il s’agit de pures spéculations« , a tenu à préciser dimanche Martin Kreienbaum, porte-parole du ministère. Ajoutant qu’il n’y avait pas de « considérations concrètes au ministère des Finances concernant une aide de plusieurs milliards des pays de la zone euro à la Grèce« . Rien de concret, mais des discussions tout de même ? Qui sait, il n’y a pas de fumée sans feu …

Dans son édition à paraître lundi, le journal allemand Der Spiegel, citant « des premières réflexions du ministère allemand des Finances« , avait affirmé que chaque pays de le zone euro contribuerait au fonds de sauvetage à hauteur de sa part dans le capital de la banque centrale européenne.

Selon l’hebdomadaire, la contribution allemande avoisinerait les 20%, soit l’équivalent « de quatre à cinq milliards d’euros« . Elle serait gérée par la banque publique KfW.

Interrogé par le magazine, le Premier ministre grec, George Papandréou, a rappelé quant à lui qu’il ne demandait aucune aide à l’Allemagne.

Certes, jusqu’ici, la chancelière Angela Merkel a décliné tous les appels à un engagement financier en faveur de la Grèce. Officiellement, que toute « indulgence » envers la Grèce pourrait inciter d’autres pays fortement endettés de la zone euro à laisser « s’éparpiller » leurs budgets.

Selon le Guardian du 12 février, la chancelière s’est même opposée à un sauvetage rapide de la Grèce lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, tenu la veille. Bien que la France et l’Allemagne aient montré leur unité sur la crise grecque et malgré la déclaration de solidarité adressée à Athènes par l’Union européenne, un programme précis de sauvetage aurait été freiné net par Angela Merkel. Cette dernière ayant argué qu’Athènes devait régler ses problèmes. Sous-entendu : sans l’aide financière des autres pays membres.

« L’Allemagne appuie complètement sur la pédale de frein en ce qui concerne l’aide financière », avait ainsi déclaré un haut responsable européen au quotidien britannique. « Pour des raisons juridiques et par principe. »

Mais en voix off, des parlementaires reconnaissent que l’Allemagne a préparé des mesures au cas où un sauvetage deviendrait inévitable.

Sources : AFP, Reuters, Le Monde

(7 commentaires)

  1. « Interrogé par le magazine allemand Der Spiegel, le Premier ministre grec George Papandréou a rappelé à l

  2. Quelle est la raison de ce grand bazar ???
    Un homme politique a un intérêt électoral de moyen terme à distribuer des subsides plus importants que les recettes fiscales.
    La Grèce, tout comme la France, s’est vautrée dans cette dérive, mais la Grèce a une surface économique moindre qui la rend plus fragile.
    De plus, ces dérives sont mises en musique sans retenue par les hauts fonctionnaires, ravis d’étendre le champ d’intervention de la sphère publique.
    Comment y remédier ?
    Je propose que l’on rende les hauts fonctionnaires responsables à titre personnel de ces dérives, par le mécanisme suivant :
    http://sylvainjutteau.blogspot.com/2010/02/quel-est-le-montant-de-la-dette.html
    Une solution technique efficiente a plus de vertu que des combats idéologiques.
    Sylvain Jutteau

  3. > Une solution technique efficiente a plus de vertu que des combats idéologiques.

  4. J’avais évité de répondre sur le fond car je suis assez partagé !
    D’abord, pourquoi la Suisse est-elle mieux gérée que la France – alors qu’historiquement ça a toujours été un pays pauvre qui envoyait son surplus de garçons se faire tuer pour les autres ?
    1°) Il y a concurrence entre états, chacun pouvant facilement aller habiter dans le canton voisin de même langue, au moins pour les francophones et les germanophones ;
    2°) on peut aussi facilement voter avec ses pieds en la quittant pour l’état voisin de même langue (France, Allemagne, Italie) – et c’est le contraire qui se passe actuellement ;
    3°) et surtout, il y a les votations à la demande du peuple, ce qui permet de mettre en échec la classe polytocarde, comme on vient juste de le voir avec les minarets, votation qui n’avait l’appui que d’une partie de l’UDC.
    De même dans les pays anglo-saxons, la pétitionite y est très développée, les polytocards ne reçoivent pas un chèque en blanc, ils sont surveillés point par point.
    Une formule telle que les dépensiers soient dûment personnellement motivés pour dépenser le moins possible me semble donc introduire de la responsabilisation là où il en manque par trop actuellement.
    Pour autant, dans un pays divisé contre lui-même comme l’est la France depuis la révolution, les hauts-fonctionnaires dépensiers n’auront qu’une envie, détourner le fonctionnement de cette formule, et les ponctionnaires de base essaieront de tout faire capoter, par haine des « nantis » qu’il s’agit de rançonner.
    Je ne suis donc pas persuadé qu’on puisse se passer du combat idéologique, ne serait-ce que pour permettre à ces formules de continuer à fonctionner dans la durée.

  5. Je suis en accord à 100% avec votre propos.
    Le mécanisme décrit doit en effet s’accompagner de pédagogie. La technique seule est propre à créer des tensions supplémentaires.

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