Petrobras (Pétrole/Brésil) : production en hausse en 2009

bresil-petrobras.jpgLa compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras a annoncé mardi que sa production sur le territoire brésilen avait augmenté de 6,3% en 2009.

La moyenne du volume extrait quotidiennement est de 1,9 million de barils par jour (bpj).

Rappelons que le Brésil possède des réserves prouvées de 14 milliards de barils.

Petrobras a par ailleurs précisé que sa production moyenne cumulée de pétrole et de gaz naturel liquide s’était élevée à travers le monde à 2,5 millions bpj. Un chiffre en augmentation de 5,2% par rapport aux 2,4 millions extraits en 2008.

Selon le groupe pétrolier, la hausse serait dûe à l’entrée en production du champ d’Akpo ainsi que de nouveaux puits dans le champ d’Agbami, tous deux situés au Nigeria.

En ce ce qui concerne plus particulièrement la production de gaz naturel, en territoire brésilien, le chiffre 2009 s’évalue à 50 millions de mètres cubes journaliers, niveau équivalent à celui de l’an dernier.

Hors territoire national, le volume de gaz extrait a atteint les 16,5 millions de m3 par jour, ce qui constitue une régression de 3,2% par rapport à 2008. Une baisse que Petrobras attribue par une chute de la demande de gaz en Bolivie.

petrobras_santos-bassin.gifA l’heure actuelle le groupe brésilien souhaite concentrer ses efforts sur les vastes réserves découvertes fin 2007 dans les eaux de l’Atlantique au large des côtes sud-est du pays. Selon le gouvernement, la zone concernée pourrait renfermer quelque 50 milliards de barils de brut,  certes sous une épaisse couche de sel.

En avril 2008, le patron de l’Agence nationale du pétrole (ANP), Haroldo Lima, avait ainsi indiqué qu’un gisement de pétrole renfermant des réserves estimées à 33 milliards de barils avait été découvert dans le bassin de Santos, au large de l’Etat de Rio de Janeiro.

OilTupi-brasil.jpgEn novembre 2007, Petrobras avait également annoncé la découverte d’un gisement géant de pétrole offshore, dans le bassin de Tupi, dont les réserves étaient estimées entre 5 à 8 milliards de barils de brut léger.

Précisons toutefois, qu’en novembre 2009, le géant pétrolier public brésilien a signé un accord pour un emprunt de 10 milliards de dollars sur dix ans auprès de la banque publique China Development Bank.

 Le but ? financer son programme d’investissement 2008-2013.

Cet accord, négocié depuis le mois de mai 2009 permet désormais à Petrobras de recevoir « en plusieurs étapes » des fonds pour accélérer son développement et acheter des biens et services en Chine. En contrepartie, la compagnie pétrolière brésilienne s’est engagée à livrer pendant dix ans du brut au groupe chinois Sinopec, premier raffineur asiatique, dès que Petrobras recevra le premier versement de son emprunt.

Selon les termes de l’accord, Petrobras livrera à sa filiale Unipec Asia 150.000 barils par jour la première année et 200.000 barils par jour durant les neuf années suivantes.

Rappelons que fin 2008, Sergio Gabrielli, le PDG du groupe brésilien avait indiqué la compagnie allait réduire ses investissements prévus en 2009 d’environ sept milliards de dollars, pour cause de crise financière mondiale et de la chute des cours du brut.

En novembre de la même année, deux ministres brésiliens avaient rejeté les allégations, selon lesquelles le géant national pétrolier et gazier du Brésil, connaissait d’importantes difficultés financières, se voyant même contraint à recourir à des prêts d’un montant majeur auprès d’une banque nationale.

Le ministre des Mines et de l’Energie, Edison Lobao, et le ministre de la Planification, du Budget et du Management, Paulo Bernardo avaient ainsi publié une déclaration, annonçant qu’un prêt d’un montant de deux milliards de réaux (870 millions de dollars américains d’alors) que Petrobras avait certes reçu de la Caixa Economica Federal (Caisse économique fédérale) s’inscrivait « dans le cadre du plan d’investissement de la compagnie« , qualifié de « tout à fait normal ».

La responsable en chef de l’état-major présidentiel du Brésil, Dilma Rousseff, avait alors indiqué que Petrobras avait eu recours à une telle opération, face à son besoin « immédiat » de liquidités pour payer les taxes. Un membre de la commission économique du Sénat, Tasso Jereissati, avait néanmoins prétendu lors d’une session du Sénat que le prêt de deux milliards de réaux démontrait que Petrobras se trouvait confronté à des problèmes de liquidités.

En décembre 2008,  le groupe  avait également annoncé qu’il était parvenu à un accord de financement totalisant 75 milliards de Yen (environ 750 millions de dollars américains) avec un groupe des banques japonaises.