Rusal : participation de fonds US et chinois à l’IPO ?

Joyeux Noël pour le géant de l’aluminium, le russe Rusal ? Selon le quotidien russe Vedomosti, un fonds de gestion d’actifs américain et un fonds souverain chinois auraient accepté de participer à l’introduction en Bourse (IPO) du premier producteur mondial du secteur.

Laquelle pourrait être finalisée d’ici le 20 janvier 2010.

Black Rock et China Investment Corporation (CIC) auraient ainsi donné « un accord préliminaire » pour acheter des actions de Rusal. Des informations véhiculées ici ou là par plusieurs sources proches du groupe et dans le milieu bancaire.

Ces rumeurs interviennent alors que le conseil d’administration de Rusal, contrôlé par l’oligarque Oleg Deripaska, a approuvé mercredi soir l’estimation du groupe, comprise dans une fourchette de 16 à 22 milliards de dollars.

Un prix qui hisserait Rusal au premier rang des groupes du secteur aluminium les plus onéreux. La capitalisation de l’américain Alcoa étant pour sa part estimée à 15,9 milliards de dollars.

Si l’on en croit les media, l’IPO serait uniquement ouverte aux investisseurs institutionnels. Les autorités russes ont pour leur part d’ores et déjà annoncé que la banque publique russe VEB, par ailleurs important créancier du groupe, prévoyait d’acquérir 3% des actions de Rusal.

L’objectif actuel de Rusal est de vendre 10% de son capital, et d’utiliser une partie des fonds pour amortir une partie de sa dette. Début décembre, le groupe russe avait par ailleurs annoncé avoir signé des accords avec l’ensemble de ses créanciers. Objectif : obtenir une restructurer sa dette de 16,8 milliards de dollars. Le groupe a en effet souffert de la baisse des cours des matières premières et de la demande d’aluminium durant la crise.

Le géant de l’aluminium a ainsi conclu un accord avec ses 70 créanciers internationaux pour restructurer l’intégralité de sa dette étrangère, laquelle s’établit à 4,9 milliards d’euros, et concerne environ 50 engagements de prêts.

Un accord porte sur la restructuration d’une dette de 7,4 milliards de dollars avec les créanciers étrangers, un autre sur la dette de 2,1 milliards de dollars envers les banques russes et un troisième sur la dette de 2,7 milliards de dollars due au fonds d’investissement Onexim, détenu par l’oligarque Mikhaïl Prokhorov.