Irak : Accord définitif de BP et CNPC sur Roumaïla

Chine-bp-cnpc_iraq L’Irak, un pays pétrolier, sujet de toutes les convoitises …. Si les Etats-Unis sont souvent montrés du doigt, britanniques et chinois ne sont pas en reste pour obtenir des parts du fabuleux gâteau pétrolier.

L’Irak a en effet signé mardi à Bagdad l’accord définitif avec BP et CNPC en vue de développer le champ de Roumaïla (Rumalai).

En septembre dernier, le ministère irakien du Pétrole avait annoncé que British Petroleum et CNPC avaient paraphé un contrat de partenariat avec l’Irak – représenté par la Compagnie pétrolière du sud (SOC) – en vue de tripler la production de ce très prometteur champ pétrolier.

Selon la presse, les réserves du champ pourraient contenir l’équivalent de 17,7 milliards de barils, faisant du gisement l’un des plus importants au monde.

Dès juin dernier, BP et CNPC avaient accepté d’être rémunérées deux dollars par baril. Les deux majors pétrolières devront par ailleurs s’associer avec des compagnies publiques irakiennes et partager la gestion des champs alors qu’ils financent leur développement à 100%. La compagnie d’Etat irakienne SOMO détiendra 25% de la joint-venture, contre 38% à BP et 37% au CNPC.

Cet accord pétrolier, conclu pour une durée de 20 ans, constitue le premier de cette importance depuis l’invasion américaine en 2003. 1,9 million de barils par jour (mbj) seront par ailleurs ajoutés à la production actuelle de 900.000 barils, pour parvenir à 2,8 mbj en six ans.

MArdi, Hussain al-Shahristani, le ministre irakien du Pétrole, a déclaré que les investissements de BP et CNPC s’élèveraient à 50 milliards de dollars (34,1 milliards d’euros) sur 20 ans.

Tony Hayward, directeur général de BP, fait état quant à lui d’un montant total de 15 milliards de dollars sur 20 ans. Une différence de taille qu’une porte-parole de BP a déclaré ne pas pouvoir expliquer. La presse spécialisée table pour sa part sur une fourchette comprise entre 14 et 20 milliards de dollars.

Début octobre, le gouvernement irakien avait approuvé l’accord avec le consortium BP/CNPC sorti seul vainqueur en juin dernier de l’appel d’offres pour les droits d’exploitation du champ de Roumaila. Chinois et britanniques étaient en concurrence avec un consortium composé de l’Américain Exxon Mobil Iraq Ltd et la société malaisienne Petronas.

Près de la moitié de la production irakienne, soit 2,5 millions de barils par jour, provient du gisement de Roumaïla, dont les seules réserves sont supérieurs à la totalité des réserves de l’Algérie.

Sources : AFP, Reuters, Associated Press, RTLinfo.be

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(21 commentaires)

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