Spéculation, vous avez dit spéculation ? Cela y ressemble bigrement …
Après avoir fortement oscillé la semaine dernière, le cours du pétrole a rebondi lundi à New York. Rappelons que le prix du baril avait progressé de deux dollars jeudi pour chuter de trois dollars vendredi. Tout ceci sous fond de bonnes nouvelles et d’indicateurs favorables, nous dit-on. De qui se moque-t-on ?
Lundi, il semble que ce soient des signes encourageants pour l’évolution de la demande de brut, en provenance des Etats-Unis et de la Chine, qui aient provoqué un tel engouement.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en décembre a ainsi terminé à 78,13 dollars, en hausse de 1,13 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
A Londres, sur l’Inter Continental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique gagnait quant à lui 1,35 dollar, à 76,55 dollars.
Les raisons « officielles » de l’euphorie : l’indice ISM US, lequel a connu en octobre sa plus forte progression depuis avril 2006. Des chiffres qui ont par ailleurs dépassé les attentes des analystes.
Mieux encore, les dépenses de construction ont connu en septembre une hausse surprise aux Etats-Unis, nous dit-on. De quoi relancer les avis optimistes sur une possible reprise …. et la spéculation. Soyons lucides.
D’autant plus que le « jeu » semble en valoir la chandelle, la publication de nouveaux indicateurs étant annoncée. De quoi permettre de swinguer allégrement …
Certains analystes font également remarquer que les variations quotidiennes du cours sont désormais contenues dans une nouvelle fourchette comprise entre 70 et 80 dollars.
Des statistiques publiées par la banque HSBC ont par ailleurs montré une nouvelle progression de l’activité manufacturière en Chine en octobre, l’indice atteignant son meilleur niveau en 18 mois. Le sang – et le portefeuille – des investisseurs n’ont fait qu’un tour, les marchés trouvant là une « aubaine » pour faire monter les cours.
Sources : AFP