USA : les gros salaires des groupes « sponsorisés » par l’Etat devront faire ceinture

Enfin un peu de moralité dans ce monde de brut ?

Le Trésor américain a annoncé jeudi une réduction de plus de 50% – en moyenne – des plus salaires les plus importants de sept grandes entreprises ayant généreusement été renflouées par des aides publiques depuis le début de la crise, à la mi-septembre 2008.

Tout en fixant parallèlement des règles strictes en matière de rémunération en actions.

Une décision qui confirme les rumeurs avancées par le Wall Street Journal et le New York Times.

Kenneth Feinberg, chargé tout particulièrement du dossier des « Rémunérations » au sein de l’administration Obama, a ainsi expliqué que la rémunération globale des 25 salariés les mieux payés de chacune des sept entreprises concernées serait réduite de plus de 90% cette année par rapport à 2008.

Les salaires de base de 90% des salariés inclus dans le périmètre seront plafonnés à 500.000 dollars annuels (une coquette somme tout de même …). Les rémunérations en actions devront quant à elles comporter l’obligation de conserver les titres pendant une longue durée.

Selon Kenneth Feinberg, tous les projets de rémunération soumises précdemment par ces entreprises allaient à l’encontre de l’intérêt public.

Les entreprises concernées par ces décisions sont les banques Citigroup et Bank of America, l’assureur AIG, ainsi que les constructeurs automobiles General Motors et Chrysler et leurs filiales de crédit respectives.

Une décision qui confirme des informations du Wall Street Journal et le New York Times, annonçant que le gouvernement américain allait imposer de fortes réductions sur les salaires des dirigeants des sept entreprises concernées. Ces sociétés vont devoir «réduire de 50% en moyenne» la «rémunération totale» de leurs 25 dirigeants les mieux payés, aux termes d’un plan préparé par Kenneth Feinberg, «superviseur spécial» chargé de surveiller la paye dans ces entreprises, écrivaient ainsi les deux journaux.

Le New York Times ajoutait pour sa part que «pour nombre de ces dirigeants la rémunération en espèces qu’ils auraient dû recevoir sera remplacée par des actions qu’ils n’auront pas le droit de vendre immédiatement».

Kenneth Feinberg devrait s’attaquer à la suite aux rémunérations des 75 dirigeants suivants les mieux payés dans chacune de ces entreprises.

Sources : AFP, Reuters