La banque centrale néerlandaise joue encore les pompiers

Les résultats des principales banques américaines (Morgan Stanley, Citigroup, Bank of America) sont attendus tout au long de la semaine et devraient fortement influer sur le cours des devises. Les bons résultats au troisième trimestre du géant de l’aluminium Alcoa la semaine dernière avaient contribué au rétablissement de confiance sur le marché des changes. Il suffira certainement de profits surprises pour, une nouvelle fois, faire grimper l’euro, le dollar australien ou encore la couronne norvégienne vers de nouveaux sommets. En revanche, du fait de la corrélation négative constatée entre le yen et le dollar, d’un côté, et la bourse, de l’autre, ces deux monnaies pourraient encore s’enfoncer face aux autres devises.

Toutefois, la mésaventure de la banque néerlandaise DSB Bank oblige à relativiser l’optimisme ambiant. En effet, même si le secteur bancaire semble être tiré d’affaire, puisque les bonus astronomiques ont repris et que les banques aidées par l’Etat commencent à rembourser l’aide perçue, le secteur est toujours fragilisé. L’Etat, par le biais de la banque centrale, est notamment toujours obligé d’intervenir afin de favoriser l’octroi de crédits dans de nombreux pays.

Surtout, la mise sous contrôle de la banque DSB, qui a plus de huit milliards d’euros d’actifs après l’échec du rachat de cette dernière par un consortium de cinq grandes banques (ING, SNS Reaal, Rabobank, ABN Amro et Fortis Bank) souligne que les banques ne sont pas totalement à l’abri. Les plus importantes sont certes à l’abri, grâce aux banques centrales, mais les banques d’influence moindres, notamment régionales, continuent de faire faillite. Aux Etats-Unis, une véritable hécatombe a balayé les banques régionales qui ont fait faillite par dizaine au cours des derniers mois.

Ainsi, les investisseurs ont intérêt à regarder de près les résultats des grandes banques et surtout, à faire un tour dans leur bilan, avant de céder trop rapidement à l’enthousiasme cette semaine.

Christopher Dembik, forex.fr