Le Venezuela compte bien profiter de son nouvel eldorado : l’Orenoque … et de la manne pétrolière associée.
La compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela (PDVSA) vient en effet d’annoncer qu’elle allait lancer la semaine prochaine un appel d’offres pour l’exploitation de sept blocs pétrolifères dans cette région riche en brut extra-lourd.
Allant tout de suite au « vif du suejt », Rafael Ramirez, le président de PDVSA mais également ministre de l’Energie, a indiqué mardi qu’une réunion se tiendrait le 29 septembre prochain à Caracas avec les entreprises intéressées afin de définir « les conditions » de leur participation éventuelle.
Quoi qu’il en soit, la compagnie pétrolière d’Etat devrait possèder une participation d’au moins 60% dans le projet.
19 entreprises avaient d’ores et déjà exprimé leur intérêt pour l’appel d’offres prévu initialement pour le mois de juillet mais repoussé ensuite – à leur demande – en vue d’obtenir de plus amples précisions sur les termes du contrat.
Parmi les compagnies pétrolières intéressées, on devrait retrouver BP (GB), Chevron (USA), National Petroleum Corporation (CNPC, Chine), Ecopetrol (Colombie), Galp (Portugal), Mitsubishi (Japon), Petrobras (Brésil), Repsol (Espagne), Statoil (Norvège), Total (France) ainsi qu’un consortium de sociétés pétrolières russes.
En février dernier, PDVSA avait indiqué qu’elle cherchait des partenaires pour le vaste bassin pétrolier de l’Orénoque où elle projetait de poursuivre 88 principaux projets de développement, lesquels nécessiteraient des investissements de 120 milliards de dollars d’ici 2013.
« Le brut qui en proviendra constituera le principal facteur de hausse de notre production, qui est le moteur de notre économie nationale », avait alors déclaré Rafael Ramirez.
La semaine dernière, le Président vénézuelien, Hugo Chavez a annoncé la signature d’un accord à travers lequel la Chine s’engage à investir d’ici 2012 16 milliards de dollars dans l’Orénoque. Ce contrat devrait permettre d’augmenter de plusieurs centaines de milliers de barils par jour (bpj) la production de brut du bassin.
Dans le cadre de cet accord, des compagnies chinoises formeront une entreprise mixte avec l’entreprise publique vénézuélienne PDVSA pour produire 450.000 barils de brut extra-lourd par jour.
Au début du mois de septembre, la Russie et le Venezuela ont créé une co-entreprise pour la mise en valeur du gisement Junin 6, impliquant 20 milliards de dollars d’investissement. Un projet qui devrait permettre également une production de 450.000 barils par jour.
Sources : AFP, Reuters, La Tribune