Les essais menés par scientifiques du Centre de recherche en agriculture tropicale (CIAT) de Colombie se sont montrés fructueux. Ces derniers ont en effet réussi à faire fonctionner un véhicule avec de l’éthanol produit à base de manioc.
Une bonne nouvelle a priori, y compris pour la planète, le manioc étant disponible en abondance en Amérique latine, en Afrique ou en Asie, nous dit-on.
Le véhicule utilisé pour les essais a vu son moteur adapté pour pouvoir utiliser le biocarburant composé de la sorte. A l’heure actuelle, seule une usine pilote permet ce type de production, néanmoins ses responsables ne désespèrent pas de pouvoir rapidement créer d’autres unités.
Le CIAT espère par ailleurs parvenir à « une modification génétique de l’amidon du manioc pour augmenter la quantité de sucre libérée » et obtenir ainsi un éthanol de meilleure qualité. Modification génétique … Cela ne raisonne tout de même avec une connotation particulière …
Rappelons que si le manioc constitue une denrée principale en Afrique et un bouclier contre la crise alimentaire, beaucoup de variétés locales sont menacées.
Le principal producteur de manioc latino-américain est le Brésil, avec 26,4 millions de tonnes, ce qui correspond à un huitième de la production mondiale. Il est devancé par le Nigeria (34,6 millions de tonnes). En Asie, la Thaïlande (17,7 millions) est le principal pays producteur de manioc.
En début de mois, l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA), en collaboration avec l’Institut de recherches agronomiques de Guinee, a collecte 73 varietes de manioc locales en vue de sauver le manioc de l’érosion genetique. « La conservation des varietes de manioc locales donnent de l’espoir pour les programmes futurs de culture du manioc et permet de garantir la securité alimentaire en Afrique », avait alors déclaré Dominique Dumet, chef du GRC et Coordonnateur de la mission de collecte.
Aussi appelé tapioca ou yucca, le manioc résiste aux sécheresses et nécessite moins de fertilisants que d’autres cultures. Autant de « qualités » qui rendent sa production moins onéreuse que celle du maïs. Le coût de production estimé est ainsi de de 1 à 1,70 euro par gallon (3,7 litres).
Sources : AFP, PANA Presse, Libe.ma