Selon une première estimation de l’Organisation internationale du café (ICO), la production mondiale de café de l’année 2009-2010 avoisinerait 127 millions de sacs.
C’est en effet la conclusions émise par le directeur de l’organisation dans son rapport mensuel de juillet publié jeudi.
D’après les chiffres agrégés par l’ICO, la récolte est d’ores et déjà « bien entamée en Brésil, avec déjà 70% des cafés arabica récoltés ».
Néanmoins l’Organisation rappelle que la production brésilienne d’arabicas au Brésil devrait fléchir cette année, en raison du cycle biennal qui caractérise cette production. Précisons en effet que les arbres n’offrent une récote abondante qu’une année sur deux, un cycle de douze mois leur étant nécessaire pour reprrendre des forces. « Les autorités brésiliennes ont estimé que la production totale (au Brésil) à 39,1 millions de sacs », contre 46 millions l’année précédente, précise ainsi l’ICO.
S’agissant de la récolte 2008-2009, les chiffres de l’ICO ont nettement été révisés à la baisse, à 127,3 millions de sacs, contre 128,8 millions dans son précédent rapport.
En ce qui concerne la période comprise entre octobre 2008 et juin 2009, la production pourrait toutefois être révisée à la hausse par rapport à l’attente actuelle de quelque 127 millions de sacs. C’est en effet ce que laisse présager – selon l’ICO – la « performance vigoureuse » des exportations vietnamiennes, qui ont déjà dépassé 14,6 millions de sacs durant les 9 premiers mois de l’année caféière.
Sur cette même période, les exportations mondiale ont atteint au total 74,3 millions de sacs, contre 72 millions sur la même période en 2007-2008, soit une hausse de 3,1%. Pour le seul mois de juin, les exportations mondiales se sont établies à 8,5 millions de sacs.
En ce qui concerne la demande, l’ICO s’attend à ce que la consommation mondiale atteigne 128,5 millions de sacs en 2008 (année calendaire) et près de 129 millions en 2009.
Pour l’Organisation, la crise économique mondiale « n’a pas affecté la consommation générale de café, bien que des rapports aient fait état de changements dans les modes de consommation, notamment une évolution vers une consommation plus importante à la maison », note le rapport.
Précisons que les cours de la fève qui avaient continué à baisser jusqu’à la mi-juillet, se sont redressés depuis lors pour rechuter en fin de semaine dernière. Les analystes expliquent cette tendance par l’absence depuis mars des exportateurs vietnamiens, plus gros producteur mondial de robusta. Ces derniers ont fait défaut en raison de la baisse des contrats à terme sur des cargaisons représentant au moins 30’000 tonnes de fèves.
Sur le Liffe, le robusta pour livraison en septembre valait 1.476 dollars la tonne à 13H30 GMT vendredi dernier, contre 1485 dollars la tonne le vendredi précédent à 10H30 GMT. Sur le NYBoT, l’arabica pour livraison en septembre a fini à 134,90 cents la livre contre 125,10 cents la livre vendredi dernier.
Un temps plus sec laissant entrevoir une récolte meilleure qu’anticipé au Brésil induisant une nouvelle tendance baissière.