Même l‘Iran et le Nigéria n’y font rien. Les cours du pétrole ont fortement chuté lundi tant à Londres qu’à New York.
Pour une fois plus proches des réalités qu’influencés par la « propagande » télévisuelle, les investisseurs ont été largement refroidis par les prévisions de croissance de la Banque mondiale.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juillet a terminé à 66,93 dollars, en baisse de 2,62 dollars par rapport à son cours de clôture de vendredi.
Le contrat pour livraison en août, qui prendra le relais mardi, a clôturé pour sa part à 67,50 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance août a perdu quant à lui 2,21 dollars à 66,98 dollars.
Devenus désormais plus terre à terre – vorie rationnels ? – les marchés ont fortement réagi face aux nouvelles prévisions de la Banque mondiale. Ils craignent désormais que la récente hausse du prix du baril ne soit exagérée par rapport aux perpestives de reprise.
La Banque mondiale a en effet prédit une récession un peu plus sévère que lors de ses précédentes prévisions, avec une contraction de 2,9% de l’économie mondiale. L’institution a indiqué par ailleurs qu’elle prévoyait une croissance de 1,2% dans les pays en développement cette année, et, en excluant la Chine et l’Inde, un produit intérieur brut en recul de 1,6%.
L’expiration du contrat pour livraison en juillet aux USA a pu également constituer un élément supplémentaire de faiblesse sur le marché.
Les investisseurs observent également d’un mauvais oeil les réserves d’essence, qui se désemplissent pas – voire même augmentent – alors même que les perspectives des prochains congés (notamment liés à la Fête nationale du 4 juillet) devraient engendrer une diminution.
Ces inquiétudes ont éclipsé les tensions géopolitiques survenues au Nigeria et l’Iran, deux importants pays producteurs d’or noir. Le Mouvement d’émancipation du Delta du Niger (Mend), principal groupe armé dans le sud pétrolifère du Nigeria, a annoncé dimanche avoir attaqué à l’aube deux oléoducs de la compagnie anglo-néerlandaise Shell.
La situation demeure quant à elle incertaine en Iran, deuxième exportateur de brut au sein de l’Opep. Pour ma part, le « matraquage » télévisuel en provenance des media occidentaux est plus de nature à justifier d’éventuelles attaques pour « libérer le pays de l’oppression » que le signe d’une simple volonté d’informer …
Sources : AFP, Reuters
La Maison Blanche déplore l’injustice envers le peuple d’Iran
WASHINGTON – La Maison Blanche a déploré lundi la manière injuste avec laquelle le peuple iranien est traité, après l’appel lancé samedi par le président Barack Obama au gouvernement de Téhéran pour qu’il mette fin aux violences et aux injustices.
Le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a estimé qu’il était évident après les scènes de violences qui ont eu lieu en Iran au cours du week-end que « la justice n’a pas été respectée ».
« On a vu la violence augmenter sensiblement », a dit M. Gibbs, ajoutant que le président Obama avait été ému par le courage des manifestants et en particulier par la passion des femmes défendant leur droit d’expression.
« Nous appelons le gouvernement iranien à mettre fin à tous les actes de violence et d’injustice contre sa propre population », avait déclaré samedi M. Obama dans un communiqué publié alors que la police iranienne réprimait des milliers de manifestants protestant à Téhéran contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.
« Le gouvernement iranien doit comprendre que le monde le regarde. Nous pleurons chacune des vies innocentes perdues », ajoutait son communiqué.
« Le droit universel au rassemblement et à la liberté d’expression doit être respecté, et les Etats-Unis se tiennent aux côtés de ceux qui cherchent à exercer ce droit », insistait M. Obama, dans ses déclarations les plus fermes depuis le début de la crise iranienne consécutives à la présidentielle du 12 juin.
(AFP / 22 juin 2009 23h16)
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Cela n’est guère encourageant et laisse présager d’une crise durable