Angelo Mozilo (Countrywide) est le deuxième pire pdg de l’histoire américaine

En 2005, Angelo Mozilo, confondateur et pdg de Countrywide (n°1 des prêts « subprime ») aux USA, faisait partie de la short list des « 30 pdg les plus respectés de la planète » par le magazine financier Barron’s.

Il représente désormais à lui seul le visage de la débacle immobilière dans son pays. La SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme financier, vient officiellement de lancer des poursuites à son encontre et son procès devrait être le plus médiatique de la crise des subprime. Il faut dire que Mozilo n’y est pas allé de main morte : il est accusé de délit d’initié car il a empoché pour 140 millions de dollars de profits en revendant ses titres entre 2006 et 2007 juste avant que son entreprise ne se retrouve en pleine déconfiture.

La SEC a également la preuve, via les e-mails de Mozilo que le pdg de Countrywide s’inquiétait en privé des dangers des prêts dits « subprime » considéré par lui comme des « poisons toxiques les plus dangereux de l’existence » alors que sa société en avait popularisé la pratique.

Celui qui avait fait passé Countrywide de la taille d’une officine de prêts de deux salariés à celui de leader du prêt hypothécaire aux 500 succursales avait consenti pour 460 milliards de dollars de prêts aux américains !

Mozilo occupe le troisième rang de la liste des « 25 responsables de la crise» du Time.
CNBC l’épingle comme le « deuxième pire pdg de l’histoire américaine ».

Méditons sur une de ses déclarations alors que la crise commençait déjà à se manifester : « Si vous possédez une maison et que vous allez y passer votre vie, peu importe que sa valeur augmente ou baisse ».

Concernant la nouvelle maison d’Angelo Mozilo, j’ai déjà ma petite idée…

L’Express.fr : « L’Amérique engage le procès symbole de sa débâcle immobilière«