Après Bush et l’Irak, doit-on parler désormais d’Obama et de l‘Afghanistan ? Peut-être bien … car selon des chiffres présentés jeudi par le Pentagone, le budget consacré à la guerre menée par l’armée US en Afghanistan devrait dépasser en 2010 le coût de la guerre en Irak.
Pas totalement une surprise alors que Barack Obama a depuis son arrivée à la Maison Blanche réorienté la priorité militaire américaine de l’Irak vers le pays des Taliban, en estimant qu’il s’agissait du front central de la guerre contre le terrorisme.
Selon le vice-amiral Steve Stanley, directeur des ressources à l’état-major américain, Washington souhaite obtenir pour l’an prochain une enveloppe de 130 milliards de dollars en vue de financer les guerres en Irak et en Afghanistan répartis comme suit : 65 milliards pour les opérations en Afghanistan et 61 milliards pour l’Irak.
Rappelons que conformément à l’accord de sécurité signé entre Washington et Bagdad fin 2008, les quelque 136.000 soldats US actuellement déployés en Irak doivent progressivement se retirer du pays d’ici la fin 2011.
Vase communiquant en quelque sorte … a contrario la Maison Blanche a décidé de déployer 21.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, en guise de renfort des quelque 70.000 membres des forces internationales déjà sur place.
D’ici la fin de l’année, le contingent américain devrait passer de 45.000 actuellement à 68.000 hommes. L’enveloppe de 130 milliards de dollars requise comprend également un programme de 1,5 milliard de dollars baptisé « réponse d’urgence du commandement » censé couvrir des besoins urgents de financement sur le terrain en matière de reconstruction et d’aide humanitaire. Si en 2009, cette enveloppe était équitablement répartie entre Irak et Afghanistan (700 millions chacun), en 2010, 1,2 milliard sur 1,5 seront consacrés à l’Afghanistan.
Le Pentagone réclame également 700 millions de dollars pour « accélérer le développement des capacités du Pakistan en matière de contre-insurrection, et financer les opérations qu’il mène en soutien des efforts américains » en Afghanistan.
Partisan d’une approche régionale du problème afghan, le président Obama a promis une assistance militaire et une aide financière de 1,5 milliard de dollars sur cinq ans au Pakistan, dont la frontière occidentale est devenue la base arrière d’Al-Qaïda et des rebelles combattant en Afghanistan.
Le démocrate David Obey, président la Commission de la Chambre des représentants chargée d’allouer les dépenses publiques au Congrès s’est récemment déclaré quant à lui « extrêmement dubitatif quant aux chances de l’administration de parvenir à ses fins » dans les opérations menées pour lutter contre les taliban et autres groupes terroristes en Afghanistan et au Pakistan.
Selon M. Obey les gouvernements afghan et pakistanais ne sont pas assez « concentrés, organisés, et unifiés pour prendre en main le problème » de l’extrémisme. « Je veux que (l’administration) ait la plus grande capacité possible pour réussir », a-t-il néanmoins affirmé avant d’ajouter que le déblocage des fonds serait soumis à la condition que le président présente au Congrès un rapport d’ici un an, montrant les « performances » réalisées notamment en matière de contre-insurrection.
A la mi-avril, Barack Obama avait formellement réclamé au Congrès 83,4 milliards de dollars supplémentaires pour financer les guerres en Irak et en Afghanistan en 2009. Dans une lettre adressée à la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, le président américain avait justifié cette demande en mentionnant une dégradation de la situation en Afghanistan.
Sources : Afp, le Point, France24
Festival de Géopolitique et Géoéconomie de Grenoble
Du 12 au 14 juin
Le Festival de Géopolitique et de Géoéconomie qui aura lieu à Grenoble les 12, 13 et 14 juin prochains a retenu pour thème de sa première édition « Guerre et intelligence économique ». La création de ce festival répond à l’écho grandissant que rencontrent auprès des administrations, des entreprises ou des décideurs politiques, les réflexions de chercheurs et enseignants sur les rivalités internationales, la géopolitique du pétrole ou de l’eau ou celle des religions, des ONG ou des mafias .
Yves Lacoste et sa revue Hérodote, Jacques Vigarié et ses études consacrées aux espaces maritimes, François Thual et son analyse des « désirs de territoire » ont préparé la voie pour une nouvelle génération d’analystes représentée par Hervé Coutau-Bégarie ou Aymeric Chauprade. Au delà de l’approche géopolitique « classique » devenue aujourd’hui de plus en plus familière, il s’agit ici de mettre en lumière l’intérêt que peuvent présenter l’intelligence économique et la géo-économie, telle que l’a définie il y a une vingtaine d’années Edward Luttwak, pour mesurer les risques qu’impliquent des opérations industrielles ou financières réalisées en terrain étranger et à l’échelle mondiale.
Il faut signaler, parmi les principales manifestations prévues, le colloque qui, le matin du samedi 13, aura pour thème « La guerre économique: nouveaux enjeux, nouveaux acteurs, nouvelles armes » et le grand débat organisé l’après-midi autour d’Emmanuel Todd, à propos du protectionnisme, revenu au c
Merci bcp pour cette info, je tache de me rendre disponible à cette date
La guerre , une manière comme une autre re relancer à l’économie ? quelles sont précisement les boites US qui vendent du matériel en Afghanistan ?
A creuser
Attention !
Cette guerre comme celle d’Irak est effectuée à crédit, comme l’a établi Stiglitz.
L’endettement ça ne vous rappelle rien ?
Plutôt que de relancer l’économie (comme dans les années 30, mais c’est discutable et discuté), ils vont relancer (si besoin était) la crise.
Les russes tiennent leur vengeance et feront tout pour qu’ils y restent le plus longtemps possible, tandis que les chinois regardent et peuvent s’estimer en sécurité pendant que la puissance la plus agressive du monde patauge.
Karzaï réclame la fin des frappes aériennes américaines en Afghanistan
WASHINGTON – Le président afghan Hamid Karzaï a réclamé vendredi la fin des frappes aériennes américaines dans son pays, les jugeant inacceptables après la mort de dizaines de civils, qu’il a mis entièrement sur le compte de l’armée américaine.
Dans un entretien à la chaîne de télévision CNN, M. Karzaï, qui a été reçu mercredi à la Maison Blanche par le président américain Barack Obama, a estimé que « les frappes aériennes ne sont pas acceptables ».
« Nous pensons fermement que les frappes aériennes ne sont pas un moyen efficace de combattre le terrorisme, qu’elles causent des victimes civiles et ne font aucun bien ni aux Etats-Unis ni à l’Afghanistan », a déclaré M. Karzaï.
Les dizaines de civils tués lundi dans l’ouest de l’Afghanistan, entraînant des manifestations dans tout le pays, ont « absolument » été victimes de frappes aériennes américaines, pas des talibans, a assuré le président afghan.
AFP / 08 mai 2009 22h36)