Remue-ménage au sein du sacro-saint indice Dow Jones ?
Selon le président du comité de supervision de l’indice vedette de la Bourse de New York, un éventuel changement dans sa composition n’est pas à écarter, voire même reste élevé.
Des propos faisant suite aux déclarations de General Motors concernant le risque accru d’un dépôt de bilan.
GM tout comme Citigroup, constitue l’une les valeurs les plus susceptibles d’être exclues du Dow Jones. Les fortes chutes observées sur ces deux titres lors des dernières semaines écoulées assorties de craintes tenaces d’une nouvelle baisse en raison des difficultés actuelles des groupes concernés ne plaident pas en faveur de leur maintien au sein de l’indice. Mardi, le titre GM a littéralement dégringolé de 24,55% à 0,83 dollar vers 18h30, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis 76 ans.
Le constructeur et l’établissement financier possèdent tous deux de la « fâcheuse » particularité d’avoir été renfloué par l’Etat fédéral américain en vue de leur éviter la faillite.
A l’heure actuelle, General Motors n’est pas à l’abri d’un dépôt de bilan tandis que Citigroup fait l’objet de spéculation sur ses besoins de capitaux frais.
Rappelons en effet que Fritz Henderson, le nouveau directeur général de GM, a déclaré lundi que les objectifs fixés par la restructuration du groupe ne pourraient « probablement » être atteints que «via un processus de faillite» contrôlée.
Pire encore: six dirigeants de General Motors ont soldé en deux jours leur participation dans le groupe en cédant au total plus de 200.000 actions.
Ce qui laisse dire à John Prestbo, directeur exécutif de Dow Jones Indexes et président du comité de supervision de l’indice Dow Jones Industrial Average, que « l’enchaînement des événements impliquant GM et Citi semble évoluer dans une certaine direction ». Vous aurez aisément compris laquelle …
Toutefois, affirme John Prestbo, « les événements qui justifieraient une sortie « ne se sont pas encore produits et pourraient ne pas se produire ».
Quant aux valeurs susceptibles de faire leur entrée sur le devant de la scène, J.Prestbo s’est voulu tout aussi « énigmatique », laissant toutefois entendre que la sortie d’American International Group (AIG) en septembre dernier avait eu pour conséquence une sous-représentation du secteur financier au sein de l’indice.
« Les banques dont nous disposons sont toutes assez diversifiées mais AIG était avant tout une compagnie d’assurance et il n’y en a plus désormais dans le Dow », a ainsi précisé le directeur exécutif de Dow Jones Indexes.
Sources : Reuters, Le Figaro