Opep : les quotas respectés selon l’Algérie

TOTAL_RESPECT_Blanc Tout est affaire de vocabulaire dans ce monde de brut …

Les quotas de production de pétrole sont respectés « d’une manière satisfaisante » par les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, a ainsi affirmé dimanche le ministre algérien de l’Energie, Chakib Khelil.

Reste à connaître les critères pris en compte pour qualifier le caractère satisfaisant des différentes « attitudes » des pays membres du cartel, lesquels pourraient rechigner à voir leur production diminuer sans obtenir en contrepartie une hausse conséquente des prix.

Mieux encore si l’on en croit Chakib Khelil, si non seulement un respect des quotas peut être observé, ce dernier aurait d’ores et déjà permis de stabiliser le prix du brut sur le marché international. On ne demande qu’à le croire.

Le ministre algérien a néanmoins a estimé « difficile » dans « la conjoncture actuelle une augmentation du prix du baril de pétrole en raison du recul de la demande mondiale ».

Croyant dur comme fer à l’utilité de poursuivre la mise en oeuvre d’un système de quotas, il a même assuré que son maintien pourrait amener à un retour vers un prix entre 50 et 55 dollars le baril. Ce qui laisserait tout de même supposer que certains pays membres pourraient actuellement être enclins à remettre en cause de telles « limitations ».

Rappelons que le 15 mars dernier, l’Opep avait maintenu son objectif d’un plafond de production à 24,84 millions de barils par jour (mbj), fixant sa prochaine réunion au 28 mai.

Le Qatari Abdallah ben Hamad al-Attiyah avait souligné à la veille de la réunion qu’un « respect des quotas représenterait une baisse indirecte » de la production de brut, ajoutant qu’il ne proposerait pas de nouvelle baisse « avant d’avoir vérifié le degré de respect des engagements précédents ».

« Nous allons oeuvrer pour respecter à 100% » les baisses de production auxquelles « nous nous sommes engagés », avait déclaré à la même date le Vénézuélien Rafael Ramirez.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estimait en début d’année que, l’Equateur et l’Angola ne respectaient pas leur quota de production, l’Equateur ne suivant les « consignes » qu’à hauteur de 31%.

Depuis septembre, l’Opep a décidé de retirer du marché un total de 4,2 millions de barils par jour pour enrayer l’effondrement des cours du brut.

L’objectif du cartel était alors de voir le cours du baril brut remonter à 75 dollars, prix plancher selon lui pour permettre la poursuite des investissements dans l’exploration et la production.

Sources : AFP, Reuters