Si les ressorts sont différents, et la baisse pour l’instant relativement modérée au regard de la hausse de vendredi, le CAC s’inscrit tout de même en repli de 1.4% à 3060 pts, comme lundi dernier, comme le lundi 6 avril ou encore le 30 mars dernier.
Alors certes, peut-être s’agit-il d’une coïncidence (d’autant que lors de la semaine de Pâques, s’il n’y avait pas de lundi, le mardi avait été haussière, tout comme le lundi 23 mars), mais cela me rappelle quelques unes des caractéristiques des marchés boursiers que l’on m’avait appris à mes début (et auxquels je n’avais prêté qu’une oreille discrète car ces « règles » sont faites pour être mises à mal par le marché bien trop souvent) : dans une tendance haussière, le début de semaine est souvent l’occasion de prises de bénéfices, avant un retour en grâce le reste de la semaine. Serions nous toujours en tendance haussière malgré l’irruption sur nos médias de la grippe porcine (une bénédiction pour ces derniers, qui commençaient à ne plus faire recette avec la crise, rabâchée à longueur de journée) ?
D’un point de vue graphique, il est clair que ce repli, qui atteignait pourtant 2% ce matin, ne remet pour l’instant pas en cause le rebond du 9 mars et le canal haussier CT violet. D’un point de vue fondamental, s’il est trop tôt pour se prononcer, il semble tout de même que cette grippe soit moins problématique que sa consoeur aviaire, les porcins ayant quand même moins de facultés pour s’éparpiller à travers le monde que nos amis volatiles. Mais attendons quand même la clôture de ce soir, et les prochaines séances, avant d’en tirer des conclusions trop hâtives, que ce soit dans un sens comme dans l’autre.
Quoiqu’il en soit, voilà l’occasion de changer un peu son fusil d’épaule pour les spéculateurs en tout genre, qui se sont mis à matraquer ce matin les valeurs du tourisme et autres compagnies aériennes, pour se reporter sur les valeurs médicales. Mouvement éphémère ou quelque peu durable ? A suivre.
En attendant, sur le front des valeurs du CAC, on trouve en queue de peloton Air France, en chute de 7.5%, devançant un groupe de 6 valeurs en repli de 4 à 4.5%, parmi lesquelles Accord, Arcelor Mittal (information sur des réductions de production), Renault, Société Générale et Axa. D’autres s’incrivent par contre en hausse. Si Sanofi, en hausse sensible ce matin, ne gagne plus que 1.4%, on retrouve plutôt dans les plus fortes progressions des valeurs défensives : on note ainsi la belle progression d’Essilor (2.5%) ou EDF (+2.2%), tandis que St Gobain progresse de 1.6% sur relèvement de recommandation.
L’euro repart à la baisse à 1.313 après quelques jours de rebond. Le baril de pétrole subit lui un retour de bâton bien plus violent, en repli de près de 5% sous les 49 dollars, revenant sur sa hausse de vendredi.
L’once d’or enfin reste quasi stable, et confirme son retour au delà des 900 dollars de la fin de semaine dernière, à 912 dollars.
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