Cette semaine, c’est la grande fiesta (à prononcer avec l’accent du chat botté à la fin de Shrek 2) du G20, et nul doute que nos media généralistes incompétents, fiers de l’etre et grassement rétribués pour cela vont nous gaver à l’envi de « moralisation du capitalisme » de la meme manière qu’avec « la politique de civilisation » il y a des lustres! Mon propos n’est pas de disserter sur ce concept abscons, ou sur le cirque ridicule autour des rétributions des grands patrons (remarquez, o hasard!, que l’interdiction de la vente des call options des chefs de la SocGen le vendredi –des 4 sorcières– a permis de ne pas envoyer un signal de vente dans le secteur bancaire!). Non, mon idée est plus de vous inciter à aller lire ce qui se dit sur le raz-le-bol des détenteurs de T-Bonds US et surtout de leurs propositions pour constituer une nouvelle monnaie de réserve mondiale. Faites l’impasse sur les gesticulations ridicules de Sarkozy, le vrai sujet du G20, c’est ca!
Plus haut, vous avez un graphique comparant les cotations du S&P 500, l’indice élargi le plus représentatif du marché américain, et le pourcentage de titres gravitant au-dessus de leur MM20; on est maintenant nettement passés au-dessus de 2 déviations standard, ce qui n’est jamais arrivé en un an … Le tout dans le contexte actuel; on en déduira assez facilement que le moteur de cette hausse bizarre et excessive reste la divulgation de statistiques étrangement optimistes, et le numéro de clown de Tim Geithner la semaine dernière avec son plan « gagnant-gagnant-gagnant » (dans ma jeunesse, on parlait des pigeons qui croyaient toujours à « demain, on rase gratis »). Gageons que Ségolène va nous ressortir cette expression en 2012!
Finalement, ne perdez pas de vue que si le ratio Nova/Ursa (ci-dessus) est nettement remonté, il n’est toujours pas repassé au-dessus de la barre fatidique des 1. Donc, concrètement, les gens sont toujours majoritairement bear sur le marché actions regroupé dans le S&P 500 … Et ca, tous les indicateurs et les commentateurs du monde n’y peuvent rien changer, c’est en quelque sorte une mesure démocratique de la tendance du marché.