Il parait que je suis catastrophiste, un vrai prophète à barbe blanche et bourdon à la main.
Tous les jours je passe devant un lotissement, privé, cher et récent. Accès interdit.
Dernièrement, ils ont eu dix centimètres de chance. Le petit ruisseau à côté ne savait pas qu’il entrait dans une propriété privé.
Encore plus chanceux : un couple, inondé, s’est vu déclaré que sa maison (deuxième inondation en 6 ans) était irréparable. la collectivité paiera. Eux sont HEU-REUX ! Enfin débarrassés.
D’autres devront réparer. Il y en a pour 80 000 euros. Merci à la collectivité, là aussi.
Car, leur « bien » (appellation polie pour une bouse), ne vaut rien.
On voit les problèmes que cela pose aux autorités l’assistance de quelques dizaines, ou de quelques centaines de personnes.
Sans compter les années de travaux, voir les dizaines d’années que cela occasionne, les travaux et les expropriations suite aux crues de la Loire de 1980 ne sont toujours pas terminés…
Alors, quelle sera la situation de la RP après la crue, de plus en plus probable statistiquement ?
D’abord, si théoriquement, des plans existent, en réalité, les autorités seraient vite débordées.
D’abord, par l’ampleur des victimes immédiates.
Ensuite, par la taille de la région touchée.
Enfin, par la désorganisation économique.
Combien de logements disponibles en France pour les urgences ?
Bon d’accord, c’est les propriétaires de Robien perdus au tonnerre de Dieu qui risquent d’être content, mais le nombre de logements que les municipalités retiennent pour ces cas ? 2 000 à 5 000 ?
Les plans d’évacuations ? Prendre 2 000 à 3 000 personnes en charge, ça peut se faire dans l’improvisation, mais 20 000 à 30 000 ? ou 200 000 à 300 000 ? ou plus ?
Les stocks d’eau ?
Les stocks de nourriture ?
(ah, suis je bête, il y a les supermarchés ! Vous savez, ceux qui seront vidés en quelques heures)
Tout problèmes très triviaux en cas de crues.
Les problèmes aussi d’infrastructures et de voies de communications détruites, parfois pour longtemps.
Combien de temps faudrait il pour vider un métro inondé et le remettre en état, comme le disait un internaute ? Les ponts détruits ou ébranlés ?
On peut se demander ce qu’il en serait des centres décisionnels, destinés à être décentralisés très vite.
Enfin, c’est le montant global de la population, d’une région d’habitude congestionnée, qui risque de poser problème. Bien sûr, dans les catastrophes naturelles, les médias nationaux compatissent, rapidement. Cela fait un peu plouc. Mais imaginez les zones inondables de Paris, noyées, à deux pas de la maison de la radio. Impossible de se voiler la face, impossible aussi de cacher le peu de préparation des autorités, ce sera, la Nouvelle-Orléans.
Ici, ça ne peut pas arriver, pour certains. « Jusqu
Bonjour,
Je vois deux types de conséquences d’une crue exceptionnelle de la Seine et de ses affluents, dont la Marne ne l’oublions pas, en Région Parisienne :
– Tout d’abord. une inondation des zones urbanisées située en zone inondable, nécessitant une évacuation des habitants et des entreprises logeant dans ces zones.
– Ensuite, un impact sur un périmètre plus vaste que les zones inondables, sur les infrastructures énergétiques, de transport et d’approvisionnement en eau et en vivre de la Région.
Certes, les zones inondables urbanisées sont plus développées aujourd’hui que lors de la crue de 1910. Mais surtout, le nombre et la complexité des infrastructures sont beaucoup plus développés : réseau de transport souterrain (plus de lignes de métro et de RER), réseau électrique, réseau de chauffage urbain, réseau d’alimentation en eau potable et d’égoût (plus de stations d’épuration), réseaux de communication et installations informatiques.
Bruno.
normalement une crue ne devrait pas etre severe a Paris car il y a des bassins de delestage (quitte a pourrir quelques zone rurales). Sinon Prague a eu son metro innonde en ete 2003. Ca n’a pris que quelques mois pour reparer dans un pays pas si riche. Le tram a fait le relais.
le principe des bassins de délestage est bon, c’est ce qui a été préconisé avec les crues de la Loire au 19°siècle. Mais, le principe en application sur le haut bassin de la Loire, c’est de laisser au fleuve un vase d’expansion.
Les bassins de délestage, certains couteux et conséquents, ont, dans certains cas, aggravés les crises. Bien sûr qu’ils éviteront les petits pépins, qu’ils les ont déjà évité, d’ailleurs, mais ils n’éviteront pas les épisodes climatiques extreme. Le cours de la seine a déjà changé. Il changera à nouveau.
En cas de grosses crues de la Seine à Paris, voici les prévisions (document que j’ai eu du mal a trouver) :
http://www.paris.fr/portail/Environnement/Portal.lut?page_id=1314&document_type_id=5&document_id=5936&portlet_id=3142
« Alors, quelle sera la situation de la RP après la crue, de plus en plus probable statistiquement ? »
La probabilité d’avoir une crue centenale est la meme chaque année et lle est de 1/100, cela ne signifie qu’elle vas avoir lieu une fois tout les siècles, vous saisissez la nuance?
Il y avait donc la meme probalité d’avoir une crue centenale en 1911 qu’ il y en aura une en 2010.
Vous oubliez aussi de préciser qu’un réseau de surveillance du niveau des eaux avec des niveaux d’alerte existe sur toute la France et qui n’existait pas en 1980, ni en 1910.
http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr/index.php#bul_schapi
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