Au delà des conséquences écologiques et climatiques qui pourraient être gigantesques, l’éruption de l’un des plus importants volcans de l’Alaska est susceptible d’impacter le marché pétrolier.
Ironie du sort, la traversée de la région par des pipelines avaient soulevé bien des polémiques, certains redoutant leur impact sur cette zone du globe. Du gisement de Prudhoe Bay au terminal de Valdez, un gigantesque oléoduc transporte en effet le pétrole du nord au sud de l’Alaska. Sa conception doit, en principe, éviter tout accident dans ce milieu fragile …
Un des plus importants volcans d’Alaska, le mont Redoubt, est entré en éruption dimanche soir a annoncé lundi l’Observatoire des volcans de l’Alaska (AVO). Ce volcan, jusqu’alors en sommeil depuis 1990 culmine à 3.108 mètres d’altitude. Il se situe dans une zone peu peuplée, à 150 km au sud-ouest d’Anchorage (280.000 habitants). La première éruption est survenue dimanche soir, suivie par quatre autres plus puissantes lundi, projetant de la fumée et des cendres jusqu’à 15.250 mètres d’altitude.
Au cours d’une conférence téléphonique avec des journalistes, le secrétaire aux Affaires intérieures, Ken Salazar a d’ores et déjà indiqué que les autorités s’attendaient à ce que l’activité se poursuive durant des semaines.
Si la sécurité des habitants et des voyageurs constitue la priorité, environ 20.000 personnes voyageant par avion dans la région « en moyenne chaque jour », le terminal pétrolier de la Drift River demeure un point préoccupant. Situé dans la baie de Redoubt, il n’est en effet qu’à 32 kilomètres au nord-est du volcan.
Lors de sa dernière éruption, la lave charriée par la Drift River avait entraîné une inondation du site, ce dernier ayant dû être brièvement évacué.
Les inquiétudes sont d’autant plus fortes que les services de météorologie ont averti que les vents poussaient le nuage de cendres vers le nord. Un avis d’alerte a été émis dans plusieurs villes, dont Talkeetna et Willow, situées respectivement à 120 km et 56 km au nord d’Anchorage.
Lundi dans la journée, la compagnie Cook Inlet Pipe Line (CIPL) a annoncé avoir pris des mesures de sécurisation de ses installations. Une procédure de mise à l’arrêt (shutdown) de son terminal de Drift River a ainsi été enclenchée à la suite de l’éruption.
L’objectif de l’opération est tant de protéger la santé et la sécurité de ses employés et sous-traitants que de veiller à la sauvegarde de l’environnement. En évitant autant que faire se peut l’occurrence d’une marée noire.
Début mars, une équipe de chercheurs du Centre des sciences de l