USA : Révolution sociale et banlieue…

Images_3 Depuis 1940, les USA vivaient sur le modèle de la maison individuelle dans les banlieues.
Ce modèle semblent désormais dépassé.
On parle de retour dans les villes.
Les  suburbs atteignaient parfois des dimensions délirantes (Atlanta va jusqu’à Chattanooga, à 190 Kilomètres).
Pour donner un ordre d’idée, en 1864, l’armée confédérée de Johnston et celle de Sherman s’y livrèrent pas moins de 6 batailles de mouvement, ininterrompues en l’espace de 9 mois, le long de la voie ferrée.
Aujourd’hui, fragilisé, ce modèle de banlieue en constante augmentation se fragilise, se rétracte, s’inverse et se fragmente.
Non pas qu’il y ait, dans un premier temps « retour en ville ». Pour se lier à un lieu, il faut l’emploi sur place.
On ne se relocalise pas là où il n’y a pas d’emploi.

Une autre explication semble plus cohérente : les maisons sont grandes, très grandes (250 mètres carrés en moyenne), et peuvent donc accueillir une lignée sans peine.
En cas de chômage, on peut assister à ces reconstitutions, la misère se porte mieux à plusieurs.
On semble donc être passé au stade de la DIMINUTION du nombre de M2 par personnes, avec son corollaire, une moindre consommation énergétique, et un tissu urbain devenu trop grand, et dont les vides deviennent des nids indésirables.
Les constructions les plus récentes sont les plus fragiles : trop grandes, trop chères, aux propriétaires trop endettés, trop éloignées, trop mal construites, elles regroupent toute les tares d’une bulle, avec, en plus, la spécificité américaine :  l’indifférence à la consommation énergétique.

Par contre, quand un modèle économique explose, l’adaptation se fait vite : squattées, détruites, désossées, ces maisons n’auront pas eu le temps de vieillir. Elles auraient de toutes façons, mal vieillies, atteintes dès leur construction de progéria immobilière.
En réalité, on vient de se « rappeler » une évidence. Pour être vivante, une rue, un quartier, un lieu d’habitation DOIT aussi être un lieu d’activité économique, social, un lieu où l’on rencontre des êtres humains, et non pas des voitures.
Mais la menace la plus immédiate, c’est celle de division des maisons. Une personne seule n’a pas besoin de 250 M2. On peut aisément transformer cette surface en plusieurs appartements.
Ce sont des mouvements de « respiration » des villes assez banal suivant les époques : les immeubles se remembrent ou se divisent, avec un changement de clientèle sociale.

Mardi 3 Février 2009

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