Pour le krach précédent (celui de septembre 1990), les vendeurs potentiels ont été intoxiqués par les discours.
Discours des pouvoirs publics, des « officiels », niant d’abord le retournement, le minimisant ensuite, annonçant enfin une reprise.
En bref, il était urgent d’attendre.
Cette « résistance » admirable s’est finie avec la constitution d’une « réserve de baisse ».
Mais, cette propagande n’est pas anodine.
Elle permet à certains de liquider en vitesse et, certes à prix cassés, mais sauvegardant le gros des meubles.
Pendant ce temps, le couillon de base « ne vend pas, donc ne perd pas ».
Celui qui a pu voir des quartiers évoluer sur longue période, comme une génération, voit les dégâts qu’une telle politique a pu apporter localement.
les immeubles non vendus de 1991 sont pour beaucoup, en déshérence, abandonnés (mais pas « bradés ») et devenus d’une valeur patrimoniale très faible.
Souvent, ils n’attendent que leur destruction.
Seuls, ceux qui ont vendus en tenant compte des prix du neuf et de réhabilitation ont pu s’en tirer.
Désormais, la donne s’alourdit notablement avec des diagnostics obligatoires en masse. Cela amènera à se poser la question du coût de la remise en état.
Comme le disait un internaute, le bien construit existe.
Mais le prix de transaction doit tenir compte et de la vétusté et du fait qu’il est plus compliqué et couteux de réhabiliter que de construire à neuf.
En matière militaire, il est conseillé d’avoir des réserves. En matière immobilière, la réserve, c’est la malédiction, et malédiction des malédictions, les propriétaires se regardent dans le blanc des yeux et s’intoxiquent les uns les autres.
Il est difficile de passer à travers le conformisme.
Dimanche 8 Février 2009