A l’inverse des autres devises exotiques, comme le real brésilien ou encore la couronne islandaise, qui ont connu un très forte dévaluation sous l’effet de la crise financière, avant de se reprendre progressivement, le shekel israélien affiche toujours un assez bonne résistance dans un contexte pourtant défavorable. En effet, même s’il s’est affaibli au cours des derniers mois, le shekel fait toujours face au dollar, la tête haute, à tel point que le patronat israélien plaide majoritairement en faveur d’une dévaluation de la devise afin de faire face à la crise économique.
Au lendemain des élections législatives, le shekel a légèrement baissé face au dollar, passant de près de 4,05 shekels pour un dollar à 4,04 shekels du fait de l’incertitude entourant ces élections. En effet, les deux principaux favoris, Tzipi Livni et Benjamin Netanyahu, se sont tous les deux déclarés vainqueurs et ont commencé des tractations, notamment en direction du très convoité leader de Israel Beitenou, afin de mettre sur pied une coalition qui puisse réunir au moins 61 sièges à la Knesset.
De l’autre côté du globe, les cambistes commencent seulement à digérer le plan Giethner qu’ils ont jugé très peu explicite en ce qui concerne le rachat des actifs toxiques des banques. Ce contexte a surtout joué en faveur du yen ce matin dans les échanges asiatiques puisqu’il s’est affiché en forte hausse face au dollar et à la monnaie unique européenne.
Enfin, la fin de journée pourrait être marquée par des surprises concernant la livre sterling puisque les investisseurs jetteront sûrement un regard attentif au rapport trimestriel sur l’inflation publié par la Banque d’Angleterre, alors que les analystes jugent le récent rebond de la devise britannique très prématuré.
Christopher Dembik