les conditions d’octroi des crédits, fin 2008 s’établissent ainsi : net « resserrement » (c’est comme ça qu’on appelle, le « casse-toi pôv’… » enfin vous connaissez la fin) pour les particuliers, et pas de changement pour les entreprises.
Dans les entreprises, il faut distinguer, la petite de la grosse, et le crédit d’investissement du découvert.
L’investissement s’est effondré, s’effondre, et lui aussi, se met en place longtemps à l’avance. Le lourd est long à mettre en place.
Pour la trésorerie, c’est de la mitraille, par rapport aux budgets d’investissements. Et en général, ça ne bouge pas beaucoup.
En réalité, c’est « l’investissement » des ménages qui souffre.
Les ménages en eux-mêmes seraient plutôt soulagés de cette « souffrance », ou servage auto-imposé.
Discussion aujourd’hui avec une collègue. Elle avait repéré un pavillon à 267 000 euros. Aujourd’hui, il est à 200 000, l’AI la presse, lui dit de signer une offre.
Ce comportement, pressant, a mis la puce à l’oreille.
Et on est arrivé à un moment où les les monceaux mises en vente sont difficilement cachables. Il y en a partout.
Elle a donc demandé une simulation sur un prêt de 150 000.
Mais là, aussi, aucune volonté de conclure. Pourquoi acheter aujourd’hui ce qui sera moins cher demain, avec aussi, une maison de 25 ans d’âge.
Même entretenue, je lui ai fait remarqué -tout à fait innocemment, vous me connaissez-, la vétusté.
Pour une maison bâti et un terrain acquis pour 400 000 francs, il y a encore de la marge. Seul le rêve de richesse des vendeurs trinquera.
Le seul marché du crédit qui montre un dynamisme certain, c’est le marché de la restructuration de la dette.
Mais celui-ci participe au Crunch.
Quand aux entreprises, l’investissement est la cause principale du recours au crédit. Dans le contexte actuel où on licencie par précaution, il n’y aura donc que le minimum de fait, et beaucoup, au contraire, de désinvestissements. L’immobilier de bureau, industriel et commercial vont particulièrement souffrir.
Il y a 25 ans de cela, un escroc sévit. Il avait un chéquier au nom de la banque du père Noël et signait très distinctement « le père noël ». Il sévit longtemps et tombât pratiquement par hasard. Sans doute était ce un précurseur.
Jeudi 12 Février 2009.