Londongrad : ça va mal…

Images_3 Le Londongrad des Oligarques et des minigarques (les mêmes, mais en plus petits, pesant seulement de 50 à 100 millions de £), se porte mal.
D’abord, les gros, sont déconfits.
Les pertes se chiffrent en milliards. Abramovitch ne pourra pas satisfaire le voeu d’une pétition de letton : acheter leur pays.
Considérablement endettés vis-à-vis des banques occidentales, celle-ci se tournent vers les biens saisissables : l’immobilier détenu en Grande Bretagne.
Epidémies de divorces en Russie (pour bazarder l’épouse dispendieuse) et Londongrad en voie de disparition, les magazins de luxe ne s’en remettent pas.

Mais les britanniques ont trouvés la solution pour remettre le bateau à flot.
Grâce à une dévaluation expresse de la monnaie, il n’y aura bientôt plus que des millionnaires en Grande Bretagne, puis après, plus que des milliardaires.
Ensuite, quand vous franchirez la Manche, vous rentrerez, non pas en Grande Bretagne, mais au Zimbabwé.
Bien sûr, il aura fallu faire les vaccins obligatoires : Choléra, Dengue (pour le béri-béri, c’est facultatif), typhoïde.

Vous l’imaginiez comme ça, la vie chez les riches ?
Quand aux oligarques, pas d’inquiétude, Wladimir trouvera bien une datcha pour les loger, en pleine toundra (il faut bien faire remonter la densité de population, non ?)…

Jeudi 1°janvier 2009

(8 commentaires)

  1. Bonjour,
    Merci pour cet article très intéressant et rebondissant sur l’article du monde qui m’avait percuté.
    Pourriez vous expliquer s’il vous plait en quelques mots votre phrase :
    « Grâce à une dévaluation expresse de la monnaie, il n’y aura bientôt plus que des millionnaires en Grande Bretagne, puis après, plus que des milliardaires.  »
    Mes connaissances en économie sont faibles et j’aimerais comprendre. Merci !

  2. ce qui est en train de se passer, c’est la création monétaire accélérée en grande bretagne. Et quand cette création monétaire touche une monnaie qui n’est plus que nationale, la chute est rapide. Le signe le plus évident, c’est le nominale des coupures qui grossit, grossit…

  3. Vous êtes toujours membre de l’école hyper-inflationniste Patrick?
    J’avoue que je suis, ici et là, le débat qui fait rage entre les deux écoles, et que pour l’instant, la question reste en suspens même si le déflation touche plusieurs secteurs, dont celui de l’immobilier.
    Je vous souhaite une bonne année qui, vous devez vous en douter, sera l’année de toutes les révélations.

  4. @ pamoa : millionnaires, lorsque les coupures en £ seront de cet ordre ; milliardaires si les zeros font de même… (c’est bien sûr exagéré). Je possède des Marks de cet ordre-là, d’un temps pas si lointain… L’hyper inflation, ça existe aussi à notre époque (Zimbabwe).
    à 3 P : et pourquoi pas une synthèse des deux ? déflation pendant plusieurs mois (plus d’un an ?) puis inflation voire hyper inflation… Scénario plausible, non ?

  5. « Scénario plausible, non ? »
    Tout à fait.
    Je me demandais quel était le scénario politique et l’autre logique économiquement.
    L’avenir le dira.
    Seulement, je continue à croire que cette crise est inédite par sa taille et par l’intégration économique dont nous sommes tous dépendants désormais, ce qui était moins le cas en 29 ou en 73.

  6. l’intégration économique de 1914 n’a pas été dépassée depuis.
    C’est faux de croire que cette mondialisation est différente.

  7. Le commerce international a explosé depuis cette époque.
    L’inter-dépendance des économies, notamment par la spécialisation des pays producteurs (théorie de Ricardo), est bien plus grande qu’en 29 par exemple, ou les Usa pouvaient vivre en autarcie, ce qui est impossible aujourd’hui (idem pour la France).
    Et je ne parle pas de la dépendance de tous au marché.
    L’autarcie individuelle appartient au passé pour l’instant.
    Comme pour la physique quantique, je devine que les règles qui semblaient immuables à une échelle, changent lorsqu’on fait un saut quantitatif.
    Je peux me tromper bien évidemment.

  8. aucun pays n’a été capable d’autarcie, a aucune époque.
    Le budget US a été alimenté pendant une longue période par les droits de douane.

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