Davos, c’était le nec plus ultra, tout le monde y était ou devait y être, dans le monde qui comptait. Seuls les clodos n’y étaient pas : ça puait trop.
Maintenant, ça fait « has been », mais c’est précieux comme atterrissage (et pas en douceur du tout), et comme prise de conscience chez les grands, raccourcis, certes, mais pas encore autant que leurs idées.
Tout d’abord, comme nouvelle : « la reprise ne peut venir de Chine« . Enfin, ils s’y sont mis. L’équation est terriblement simple, la Chine, économiquement, n’existe pas :
– 40 % d’exportations rapportés au pib,
– 40 % de taux d’épargne,
– 40 % d’investissements…
L’exportation est en chute libre, l’heure est au désinvestissement, quand aux salariés licenciés, ou aux revenus en chute libre, cela m’étonnerait qu’ils épargnent beaucoup. une autre composante de l’épargne, les placements, est en voie d’évaporation.
Non, la Chine a même toutes les chances d’être la plus malade. L’Asie, d’ailleurs, se sent très, très mal.
Le Japon, englué dans sa crise immobilière depuis bientôt vingt ans s’effondre littéralement. Maintenus à flot par le reste du monde (ROW), il est entrainé dans une chute libre par ce même ROW.
Goldman Sachs, quand à elle, bat Roubini. Celui-ci estimait les pertes bancaires à 3600 milliards de $, la banque les estime à 4 000.
Le même Roubini, lui, estime que le taux de croissance chinois au dernier trimestre est à 0 %, les 6 et des poussières sont une annualisation.
Pour le Japon, la baisse de production industrielle atteint presque les 10 % (9.6) en décembre, un quart de siècle de progression est annulé.
En réalité, la propagande immobilière s’appuyait sur une donne plus profonde. Le « ça ne baisse jamais », exprime une vision américaniste de l’histoire, pour une raison simple :
– en 1620, les futurs USA ont 30 000 habitants,
– à la guerre d’indépendance, 3 000 000,
– à la guerre civile, 30 000 000,
– aujourd’hui, 300 000 000.
Le mythe d’une croissance infini, d’une « dynamique », a été celle d’un pays vidée et colonisée. On atteint le bout de ce schéma.
La différence de perception européenne est liée aussi, à l’histoire. La progression s’y est arrêtée au 14° siècle, avant de reprendre à un rythme beaucoup plus bas, au 18°.
Reste qu’on y a une « culture de la catastrophe », bien plus grande, et à raison : la catastrophe y a été fréquente.
Certains croient à une linéarité de l’histoire. Elle n’existe pas.
Le nuage de tchernobyl, en 1940, s’appelait la ligne Maginot, elle était infranchissable.
Elle ne fut d’ailleurs pas prise, mais abandonnée.
J’ai lu, amusé, le commentaire d’un internaute : » Un appartement dans le 5, ne vaudra pas quand même une chêvre et deux vaches ». Moi, j’ai entendu dire le contraire il y a trente ans. Les propriétaires d’un appartement parisien étaient bien content que leurs parents, en 1940, malgré leur âge, aient gardés deux vaches et une chêvre.
A l’époque, elles valaient plus que leur appartement et la « bonne position sociale parisienne » des enfants avait tourné à la catastrophe en un clin d’oeil.
Raison pour laquelle, dans bien des campagnes, les familles éparpillés dans le monde, gardaient (à l’époque), un pied à terre, une assurance (sur)vie, en gardant le patrimoine immobilier des anciens, même si sa valeur était très basse.
La leçon de 1940 avait été retenue.
Une catastrophe éclaire la génération qui la vit, le flambeau est transmis à la génération suivante et oublié à la troisième.
La situation de l’économie montre une chose : à force d’erreurs de politique économique, on est vraiment sorti de l’après guerre et d’une certaine linéarité.
Pour la richesse, on dit qu’une génération la crée, que la seconde la maintient et la fait croitre un peu et que la troisième la croque.
C’est une différence essentiellement de vécu, la dernière génération (surtout la classe dirigeante)n’a pas les pieds sur terre, ni « l’oeil du tigre », elle est née repue.
Friggit se rapporte à un passé. A une autre génération.
« jamais dans le passé une génération n’a payée les excès financiers de la précédente puisqu’à peu près tout les 50 ans les compteurs étaient remis à zéro soit par des faillites bancaires, soit par des dévaluations, soit par une vague d’inflation, soit par une dépréciation de la valeur de la dette de façon autoritaire, ou soit par des guerres. » (France 5 à 59Mn 45)
D’ailleurs, notre merveilleuse ministre des finances annonce : « protectionnisme est un mal nécessaire « .
Encore une vache sacrée, le libéralisme, qui vient de crever la bouche ouverte.
vendredi 30 janvier 2009
Cela ne veut rien dire, c’est complétement absurde on ne comprend pas : les clochards, Davos, la Chine mais quel rapport avec l’immobilier ? on baigne dans un franc délire mystique …
« Moi, j’ai entendu dire le contraire il y a trente ans. Les propriétaires d’un appartement parisien étaient bien content que leurs parents, en 1940, malgré leur âge, aient gardés deux vaches et une chêvre » ? En 1979 on vous parlait de l’immobilier en 1940 ? ou 1940 c’était il y a trente ans pour vous mais cela ne veut rien dire !. pourquoi « leurs parents » et « malgré leur age » ?!
Oui, on m’en parlait, c’était pas interdit.
On avait aussi des sujets de conversation en 1979.
la période en question, la guerre est restée longtemps très prégnante.
Le délire ? Mais quel délire ? Le délire de celui qui ne veut pas entendre ? le votre ?
Franchement des gars comme vous ça fout la trouille !
bye et à jamais !
depuis le temps que tu dis etre parti, je trouve que tu te tapes l’incruste.
Si les articles ne te plaisent pas, je me demande pourquoi tu viens trainer ici. Tu dois être le lecteur le plus assidu.
Allez, ciao et salut à nico.
Adieu, on se fiche de vos états d’âme et de votre incapacité à comprendre la dynamique inter-dépendante des différentes sphères qui composent le monde réel.
Sinon, la prochaine bulle qui doit exploser, la plus grosse et la plus inquiétante, est la bulle démographique que nous connaissons depuis 150 ans.
Alors l’immobilier, dans tout cela….
Soyez indulgent : « adieu » est sûrement en cours de cure de désintoxication de TF1, rappelez-vous, ce n’est pas si facile que ça d’avaler la pilule rouge (ou verte, j’ai un doute, soudainement… ;))
TP, arrêtez de rêver à l’époque imaginaire où il n’y avait que des européens sur terre, ce temps béni n’a jamais existé (et ne venez pas me dire que ce n’est pas ce que vous vouliez dire, vous êtes trop connu ici pour essayer de nous faire croire autre chose !)
Eh adieu, j’ai de la lecture pour toi – babar, petit basile et dieu sait quoi d’autre (les grands classiques pour les enfants entre 3 et 10 ans) il est grand maintenant il s’intéresse au « warhamer »
Je te les offre et sans doute tu t’y retrouveras.
Je parlais de mon fiston qui ne sait plus quoi faire avec ses livres qui prennent de la place dans sa chambre.
« TP, arrêtez de rêver à l’époque imaginaire où il n’y avait que des européens sur terre, ce temps béni n’a jamais existé »
Comme toujours vos réflexes reprennent le dessus dés que le champ de compétence vous dépasse.
Je n’ai jamais dis que la monde ne comptait que des européens, en revanche:
http://www.indexmundi.com/map/?v=25&l=fr
(j’emmerde d’avance les torquemadas du politiquement correct)
Tiens, d’ailleurs, je n’avais pas vu le début de votre post.
C’est dingue comment la schizophrénie peut toucher les gens qui n’ont fait que la moitié du chemin.
Capable d’être clairvoyant sur des sujets et se vautrant dans le cliché et les slogans sur d’autres, slogans tout droit venus de TF1 d’ailleurs.
Car on ne sait pas quel miracle la seule courbe qui soit indéfiniment croissante soit celle de la démographie, alors que les ressources produites vont largement diminuées.
Par quel mirable le secteur primaire ne se contracterai pas alors que les deux autres se réduisent drastiquement?
C’est intéressant comme vous faites bien la mouche du coche de ce blog, distribuant bons points et réprimandes selon votre humeur du moment.
Je vous l’ai déjà dit, votre « chemin » ne m’intéresse pas, parce qu’il vous a conduit à cette morgue hautaine (sur la forme) et à cette vision désespérante de la vie (sur le fond).
Sur le simple sujet des ressources alimentaires (les autres ressources ne sont pas un problème, y compris le pétrole), votre soit-disant supériorité intellectuelle n’est que de l’aveuglement, puisque la courbe démographique ne montera pas (à l’instar des prix de l’immobilier !), jusqu’au ciel. Le plus grand enjeu de ce point de vue-là, est la privatisation des semences par des industriels privés.
Petit cochon, arrêtez de vous tripoter la nouille en surfant sur le coté obscur d’Internet. Commencez à réfléchir par vous-même, vous verrez c’est rafraichissant, et pour tout dire ça rend, comment dire, humain…
C’est intéressant comme vous faites bien la mouche du coche de ce blog, distribuant bons points et réprimandes selon votre humeur du moment.
Je vous l’ai déjà dit, votre « chemin » ne m’intéresse pas, parce qu’il vous a conduit à cette morgue hautaine (sur la forme) et à cette vision désespérante de la vie (sur le fond).
Sur le simple sujet des ressources alimentaires (les autres ressources ne sont pas un problème, y compris le pétrole), votre soit-disant supériorité intellectuelle n’est que de l’aveuglement, puisque la courbe démographique ne montera pas (à l’instar des prix de l’immobilier !), jusqu’au ciel. Le plus grand enjeu de ce point de vue-là, est la privatisation des semences par des industriels privés.
Petit cochon, arrêtez de vous tripoter la nouille en surfant sur le coté obscur d’Internet. Commencez à réfléchir par vous-même, vous verrez c’est rafraichissant, et pour tout dire ça rend, comment dire, humain…
« Les autres ressources ne sont pas un problème, y compris le pétrole. »
Non mais vous êtes sûr de vous être renseigné sur ce sujet-là ? Vous en êtes peut-être encore à croire que le monde accessible n’a pas de limite ?
Absoluement d’accord avec Three piglets, nous sommes trop, c’est le fond de la crise.
Savez-vous combien faudrait-il de planétes, en ressources, si le monde entier consommait comme les pays occidentaux ?
7 à 8 planétes équivalentes à la notre…
« Savez-vous combien faudrait-il de planétes, en ressources, si le monde entier consommait comme les pays occidentaux ? »
Oui, je le sais, mais comme des gens comme St pensent que nous n’avons aucun probléme de solvabilité avec une crise de sur-production dans un monde en rupture d’énergie pétrolière… que voulez vous que vous dise?
L’idéologie de l’optimisme obligatoire fait des ravages et poussera les mêmes à prendre les mauvaises décisions.
http://lalireda.perso.cegetel.net/images/croissance%20population.gif
Ne voyez surtout aucune bulle dans ce graphique puisque « puisque la courbe démographique ne montera pas ».
Amen!
Arrêtez de fantasmer sur ce que je n’ai pas écrit, et encore moins pensé…
Le pétrole n’est un problème que pour les personnes qui n’ont pas plus de recul que pour le lendemain… Vous devriez savoir que cette énergie est comptée, et que l’avenir se fera sans pétrole. Si cette échéance vous fait peur, inutile de venir faire le beau ici, ça veut dire que vous n’avez aucune perception crédible de l’avenir.
Je vous parle d’un monde raisonnable (le gros mot !), qui serait en capacité de nourrir beaucoup plus d’habitants qu’aujourd’hui, vous me répliquez mode de vie à l’américaine, fondé sur le gaspillage et l’inconscience écologique… Soyons sérieux.
Three piglets prêche le meilleur en rêvant du pire, un monde d’arbitraire où quelques uns décideraient pour tout le monde ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est juste et ce qui vous envoie direct dans un four. Le meilleur des mondes, en résumé…
Veuillez nous expliquer par quoi vous remplacez le pétrole.
Je crains qu’on attende longtemps.
Et comme je l’avais expliqué, ce sont ces mêmes optimistes béats qui s’auto-proclament « raisonnable ».
@Tree Piglets
Vous êtes au courant des écrits du démographe Emmanuel Todd, et vous savez que cette bulle démographique a explosé dans certaines régions du monde.
@ST
En parlant de perception crédible de l’avenir, voila une méchante éventualité:
Nous savons tous que les banques,investisseurs gardent leurs cashs et qu’ils ne veulent pas s’en séparer.
il appelle cela la trappe a liquidité .
A un moment, on risque un grand mouvement de foule, et si on ne prend pas garde, cela risque d’être dangereux , surtout si l’économie est à genoux .
voila le témoignage d’un participant à ce mouvement:
« Loïc Abadie dit :
22 janvier 2009 à 07:22
Les deux (déflation et inflation) oui, mais pas en même temps.
D
Abdel :
Oui, et vous savez également qu’elle est loin d’avoir explosé partout.
J’ai donné la carte mondiale de la natalité.
@Tree Piglets
Je n’avez pas ouvert le lien de la carte.