Facture de chauffage.

Images Dans certains lobbys immobilier, ils deviennent bredin jusqu’au trognon, pour reprendre la formule consacrée.
Ils parlent de redémarrage de la location, en y croyant certainement, sans voir que l’adaptation économique des ménages peut être aussi rapide que buzz l’éclair.
En effet, la désolvabilisation des ménages américains a vidé 3 millions de logements, sitôt ou presque, détruits et perdant toute valeur.
Le prix des métaux expliquant l’empressement.
Le rebond de l’activité existe déjà dans certaines professions. Le déclin d’une époque entraine une époque différente, avec des métiers différents.
Ou des métiers négligés, qui deviennent centraux.

Sur cette césure, entre passé, présent et avenir, le chauffage.
La folie des PAC (pompes à chaleur pour les puristes) s’était emparée de la France début 2008.
Le fioul était honni, la demande à zéro.
Le froid est venu, la consommation énergétique d’électricité en pointe a bondi et faillit mettre le réseau HS (merci les PAC aérothermes et leur résistance électrique de relève !), les premiers déboires ont eu lieu, le prix du fioul a baissé, et les distributeurs, au bord de la crise de nerf et de la faillite, n’arrivent plus à satisfaire la demande.
La pompe à chaleur aérotherme air/air ou air/eau, a connu une année de folie.
C’est pourtant la plus mauvaise des solutions de PAC.
La PAC géothermique, horizontale ou verticale est bien meilleure, mais bien plus couteuse (nécessité de forage ou de captage).
Couplé à des crédits d’impôts, elle s’est imposée pourtant.

Le marché est pollué par ces carottes d’impôts négatifs.
La seule mesure adéquate est d’avoir une technologie dernier cri, doublé d’une isolation de même gabarit.
Paradoxalement, le bâtiment semble être un secteur qui résiste, en France du moins, à la baisse de l’activité.
Les carnets de commande, certes beaucoup dégarnis (on peut estimer qu’ils sont passés de un an à six mois entre 2007 et 2009), ne sont pas nuls, ou aussi atteint que l’automobile, les transports ou d’autres.
Parce que justement, le logement est un besoin vital, et qu’on peut investir pour l’améliorer.
Mais c’est aussi un besoin qu’on peut réduire, par la colocation, terme politiquement correct d’appartements collectifs à la mode soviétique, et par la non-décohabitation des générations.

L’un préserve l’activité, l’autre tue les agents immobiliers et leurs lobbys.

Vendredi 16 janvier 2009