Et l’Islande ?

Island De petites nouvelles d’Islande. La crise bancaire/immobilière/financière se déroule comme prévue.
L’automobile, comme l’immobilier ne s’y vendent plus.
Et pour cause, les gros véhicules et tout ce qui porte l’ombre d’une hypothèque est à vendre.
Comme il se passe ce qui se passe quand tout est à vendre et qu’il n’y a pas d »acheteurs, il n’y a pas de ventes.
En décembre, l’excédent du commerce extérieur a été multiplié par 10.
Il est passé de 2.4 milliards de couronnes à 24.1.
Un taux de couverture à 182 % pour 54.4 milliards d’exportations et 29,9 d’importations.
La crise a fait son oeuvre. Les importations s’effondrent.
On peut dire qu’elles sont réduites à leur stricte nécessaire.

Les idiots qui nous gouvernent et qui se gargarisent du libre échange, ont affaire au même syndrome que dans les années 1930 : l’effondrement de la demande solvable, qui, plus que les mesures protectionnistes, avaient réduit le commerce international.
Le libre échange étant directement responsable, dans notre situation actuelle, de l’effondrement de la demande solvable.
Rien ne sert de POUVOIR exporter, si l’on n’a pas de clients.
Le taux de chômage passe de 3.3 % à 4.6 % en décembre, et le gouvernement pense (vantards !)qu’il plafonnera à 10 % de la population active.
En réalité, le taux de chômage de janvier s’annonce déjà entre 6.4 et 6.9 %, signe d’une crise qui s’approfondit.
Si l’on se base sur l’élimination de toutes les activités non productrices et réellement nécessaires, le taux de chômage islandais oscillera fin 2009 dans une fourchette allant de 30 % à 50 %.
30 % correspondrait à une économie bien intégrée, résistante. Comme l’Islande ne l’est pas, il est plus probable que le taux atteindra 50 % signe que toutes les activités inutiles, farfelues et occupationnelles auront été éliminées.
Avec 4.6 % de chômage, le pays connait des manifestations. Les pays baltes en sont aux émeutes. Les autres « miracles économiques » aussi ont à gérer des situations explosives et des troubles.
Bien sûr, les gouvernements n’ont pas compris que l’heure n’était plus à l’alignement sur des modèles expirés et en décomposition, mais à la protection sociale.

L’absence de protection sociale signifie le retour au cycle ancien des crises : la guerre (elle peut être civile).
L’invincible armada est suivant un mot de l’époque d’ailleurs, devenu l’invisible armada.

Dimanche 18 janvier 2009

(6 commentaires)

  1. Ah 50% de chômage : le rêve pour un anti-travail comme moi. On va enfin prendre conscience du gaspillage insensé d’énergie et de ressources dans des tas d’activités absolument inutiles telles le marketing, la publicité, le coaching, la banque, les creuseurs de trous, les reboucheurs de trous, etc.
    On va enfin comprendre qu’on est pas obligé de travailler comme des tordus pour faire tourner la société : en partageant le gâteau du travail réellement utile avec les chômeurs, travailler 2 fois moins (la semaine de 20heures) suffira largement…

  2. @alvin
    Attention, les liberaux vont te traiter de « salaud de rentier » !! Ils aiment tellement ceux qui se levent tot pour faire le salle boulot !! Fais comme moi, je me suis syndiqué, et comme mon nouveau chef est un gros naze, je l’envois ballader à chaque fois. Avec mon ancien chef, je bossais jusqu’a minuit, mais il le meritait…

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