Les « risques » de récession.

Images_4 L’Allemagne accouche lentement, très lentement de l’idée de crise, qu’elle va arriver et être forte.
+ 0.2 disait on, – 1 ensuite, les plus extrémistes des économistes parlaient de – 4 %. Le gouvernement reconnait que peut être, ce sera – 3…
 » Cette crise est tellement spécifique que nous ne pouvons l’appréhender « . Elle n’est pas « spécifique », elle est banale. Elle obéi à des anciens schémas, type 1873 (immobilière, industrielle, financière).
C’est l’idéologie qui la produit, et qui donc souscrit à l’idéologie, ne peut l’appréhender.
Quelle est donc cette crise ?
Une crise financière, celle de la monnaie dette. Les prêts DOIVENT sans cesse augmenter, ne serait-ce que pour payer, chaque année, les intérêts et maintenir l’encours. Mais ces injections de monnaie dette impliquent des quantités grandissantes de « dope » pour maintenir la croissance.

la bulle immobilière était idéale pour injecter des doses massives et de plus en plus massives. Mais hélas, le citoyen ne pouvait plus suivre. Le moteur immobilier s’est donc arrêté.
S’est arrêté aussi, un autre marché, en même temps que l’immobilier. Celui de l’automobile. L’automobile, c’est le deuxième gros « investissement » du ménage.
J’ai dit qu’il était consanguin avec le marché immobilier.
A compter des années 1970, et de l’ascendant de la maison individuelle mal desservie en transports en commun, se crée un besoin d’automobile et de double automobile et même de l’automobile pour chaque adulte. La proximité disparait, à tous les échelons.
Tout ce qui était prêt, s’éloigne. En plus, l’emploi à vie devient précaire. On ne peut plus résider à proximité de son lieu de travail.
Au cours de cette bulle, un élément était à prendre en compte : le recyclage des plus values. Un ménage fait il une bonne affaire ? Il le fête en achetant une automobile, le 4 X 4 devient l’expression aussi de la réussite sociale et on peut compter sur les largesses du banquier.
En étant financé à 110 %, pourquoi ne pas acheter une voiture avec les économies du ménage ?
Conception moyen-âgeuse aussi : il faut « tenir son rang », diable, on est propriétaire, désormais !

La petite chèvre de monsieur Seguin a vue la montagne, elle en a bien profité. Et puis vient la nuit. Et le loup.
L’immobilier ne se vend plus, ou simplement, dans un premier temps, il ne se vendait plus aussi bien.
L’enveloppe globale de prêt ne progressait plus.
Moins de ventes, signifie aussi moins de ventes connexes. De tables de jardins, d’étendages, de tondeuses, d’une foultitude de choses, comme de ces nouvelles voitures.
Plus de plus values recyclées dans d’autres choses : ces voyages, qu’on n’aurait jamais fait sinon, ces voitures aussi, trophées à la gloire de sa propre sagacité et de son autocélébration.
La crise est là. Une crise, c’est la panne de l’investissement. Pour le ménage, c’est l’automobile et l’immobilier.
Les autorités politiques paniquent et vont accroitre les injections de dope. Cette fois de la pure et de la cristalline. Et elle va être massive.

Mercredi 17 décembre 2008

(3 commentaires)

  1. La fin du commentaire me fait penser au discours que je tiens assez régulièrement sur les méfaits de la rurbanisation.
    C’est à dire la nécessité de l’automobile.
    L’isolement social. Et la gabegie énergétique des logements individuels.

  2. La dictature des banquiers et leur système d’argent-dette à pourri tous les pays du monde, il suffirait qu’un seul pays se libère de cette dictature et donne l’exemple de ce que pourrait être un système d’argent honnête, émis sans intérêt et sans dette par le gouvernement souverain de ce pays, pour que l’ensemble du système d’argent-dette des banquiers s’écroule dans le monde entier.
    Cette lutte des financiers internationaux pour installer leur système frauduleux qui à gangréné le monde entier était connu et combattu par de grands hommes d’état comme Abraham LINCOLN lui même victime des financiers de la couronne. C’est l’ignorance de la population qui à permis aux banquiers d’obtenir le monopole du contrôle complet de l’argent, du crédit et de sa circulation, comme aujourd’hui, qui affecte gravement les intérêts de tous les pays du monde. L’industriel Henri FORD avait dit :  » si la population comprenait le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin  »
    Il serait temps de se réveiller !

  3. Gun92, tu oublies Kennedy …
    Pour résumer, les occidentaux, et les bouricains en premier, ont acheté des biens et services dont ils n’avaient pas besoin avec de l’argent qu’ils n’avaient pas pour en fin de compte engueuler ceux qui leur ont prêté.

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