Quand ça barde, ça barde…

23 commentaires

Blason Rien de tel que la peur, la trouille des faux et des fourches pour que les gouvernements deviennent subitement compréhensif vis-à-vis de la population.
Entre le gouvernement chinois qui appelle la police à la « modération » pendant les « incidents de masse« , et le gouvernement américain, c’est la course aux bonbons.
Le gouvernement de Deubeuliou est favorable à une extension des indemnités chômage, alors que précédemment, pour les petits salopiots de licenciés : « L’administration Bush s’est longtemps opposée à une telle extension en faisant valoir qu’elle encourageait à ne pas rechercher d’emploi « .
Les néolibéraux passent donc de manière express de la criminalisation de pauvreté à l’assistance de masse.
Une seule cause : avoir chaud aux fesses.
Selon la terminologie marxiste, c’est la pression populaire qui obtient les avancées sociales.
Selon la terminologie astérixienne, Amora, déesse de la moutarde, monte aux nez de la population.

Mais, le renouvellement de la croissance et la paix sociale ne pourra s’obtenir dans des mesures homéopathiques.
Il faudra des traitements lourds, de la chirurgie et de la reconstruction. Le Japon plonge désormais. Incapable de penser et de relancer son économie, sacrifiant toujours ses salariés sur l’autel de l’ajustement, il arrive désormais, lui aussi, au stade de l’effondrement.
Son commerce extérieur, la prunelle de ses yeux, son joyau, est devenu déficitaire le mois dernier.
L’ouverture sur l’extérieur, présenté comme bénéfique, devient désormais, une malédiction.
Il y a un trait fort, les ménages peinent désormais à payer leurs dépenses contraintes.
Ils ont besoin d’une aide, et d’une aide importante, pour gommer 25 ans de politique farfelue.
Ne rien faire devient, au même titre que continuer une politique de régression, est explosif.

Entre temps, la provocation, par exemple le loyer, ou le remboursement d’emprunt qui grève les finances de tout un chacun, chaque jour, continue, surtout, si l’on compare avec le traitement accordé aux grosses firmes.
Aux Zétazunis, à la base électorale du parti républicain, ils deviennent fous furieux. Les électeurs avaient seulement le défaut d’être sincères dans leurs convictions, et ils voient la sarabande des milliards, pendant qu’eux peinent à payer les intérêts de leurs emprunts immobiliers et personnels et sont saignés par toutes les dépenses contraintes qu’ils doivent faire.
Ne nous y trompons pas.
Une réthorique anticapitaliste et antibancaire extrème peut en naitre. Ce pays n’a d’ailleurs jamais manqué de politiciens de cette trempe là.
Ne nous y trompons pas non plus. En cas de crise, on peut toujours aussi, sacrifier un propriétaire immobilier, chargé de porter une partie du poids de l’ajustement…

Jeudi 20 novembre 2008

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(23 commentaires)

  1. « Une réthorique anticapitaliste et antibancaire extrème peut en naitre.  »
    Cette rhétorique existe déjà, elle est portée par un faux postier, faux révolutionnaire qui est promut par le système, qui préfère une opposition sur mesure.
    Vous vous doutez bien qu’un vrai révolutionnaire ne passe pas chez Druker ou au 20 heures pour expliquer son programme…
    D’ailleurs, ce n’est pas UN propriétaire qu’on va sacrifier, mais une classe entière (comme au bon vieux temps de stalinisme), au nom de l’anti-racisme et de l’égalité réelle…
    Vous verrez ce que je dis…

  2. Les gouvernements vont lutter contre cette crise avec tous les outils mis à leurs dispositions

  3. « Vous nous prévoyez un destin à la brésilienne avec les riches cachés derrière leurs miradors 😉 »
    Ca, c’est le rêve d’Attali ou de Besancenot.
    Pour info, le Brésil présente une note de 36 OOO homocides par an, soit plus qu’au pire moment de la guerre en Irak.
    C’est beau une société multi-culturelle.

  5. @3 cochons
    magnifiques posts hors sujet, avec des comparaisons plus que douteuses: brésil 183 millions d’habitants, irak 23 millions…
    quel est le rapport entre l’antiracisme et le fait de sacrifier les propriétaires???
    Besancenot n’est pas américain aux dernière nouvelles, et l’hôpital américain de Neuilly n’a pas encore envahi la commune

  6. Le rapport est simple :la crise que nous vivons pourrait réactiver la lutte des classes (voir les propos de Buffet sur la guerre que mène les riches).
    Or on sait que ce n’est pas le sous-prolétariat qui menace les gens comme Buffet, mais la classe moyenne si elle trouve à s’allier avec la classe populaire, bref, un schéma révolutionnaire classique.
    Donc, pour éviter toute lutte de classe, on va y substituer une lutte raciale, ou plutôt anti-raciale, ou l’on cherchera à faire converger le niveau de vie de la classe moyenne de pays industrialisé vers celui du sous-prolétariat des pays du tiers-monde,ou même de chez nous(voir par exemple le manifeste « pour l’égalité réelle » de ces jours ci).
    La lutte raciale est un moyen de substitution à la lutte sociale et donc une arme de guerre de l’hyper-classe pour garder sa position.
    Et sur le Brésil, ce pays est inégalitaire et perpétuellement en guerre civile… et dire que c’est le modèle qu’on nous propose.
    Vos deux neurones commencent à se connecter?

  7. encore l’éternel combat contre le plus bronzé que soit ça me fatigue.
    ahhh encore une vanne pourrie au fait c’est un neurone chacun? ou on se les refiles de temps à autre?

  8. « encore l’éternel combat contre le plus bronzé que soit ça me fatigue. »
    En l’occurrence, si ce combat était d’actualité, les grandes banques Us n’auraient pas financé la campagne d’Obama.
    Vous avez simplement 60 ans de retard.

  9. bin ça alors j’ai 60 ans de retard?
    bin je savais pas.
    merci du tuyau…
    au fait comment tu sais ça toi qui à l’air de tout savoir?
    t’es toujours agressifs dans tes écris ou c’est juste sur ce blog?

  11. @antifront
    Si je puis me permettre …
    Tu as l’air d’être plein de fougue et d’une vitalité débordante :o)
    Mon opinion est que la vie est parfois faite de choses déroutantes et l’on s’apercoit parfois que les valeurs ou les combats que l’on croyait siens ne sont souvent que des trompe-l’oeil, des illusions qui nous ont été vendues par des personnes pour un but bien précis i.e. le maintien et l’extension de leur mainmise. Généralement, c’est l’adage « diviser pour régner » qui s’applique.
    Malheureusement, cela fonctionne.

  12. @Patrick
    « Selon la terminologie astérixienne, Amora, déesse de la moutarde, monte aux nez de la population. » hahahahahaha!!!
    Excellent.

  13. « diviser pour mieux régner » précisément ce que fait notre ami 3P en somme.
    pour ma part sans fermer les yeux sur tout je préfere proner l’entente que la discorde et l’idéo nationaliste.
    c’est un point de vue. c’est le mien et crois moi j’ai eu besoin de personne pour le forger. (je vais pas m’étendre sur le sujet ma vie n’interesse personne).

  14. Il est certain que quand on a Alain Soral comme gourou, on doit trouver que la vie est TOUJOURS faite de choses déroutantes.

  15. biiiip…biiiip…..connection
    c’est quand même un peu mieux d’expliciter un peu plus ses propos plutôt que lancer des déclarations lapidaires, mais je m’excuse aussi pour ma réaction à chaud, trop directe
    je pense que la guerre des classe n’a jamais cessée par contre la lutte c’est autre chose (d’aileurs j’imagine que c’est de Warren Buffett dont tu voulais parler plutôt que Marie Georges et le PC qui ont abandonné le concept). Les détenteurs du pouvoir politique et financier ont toujours combattu pour le conserver. C’est juste qu’on est dans une guerre dans laquelle un des « camps » ignore qu’il est attaqué.
    Par contre, là où mon troisième neurone ne te suit plus c’est sur la substitution d’une lutte anti-raciale à la lutte des classes, même si je suis bien conscient que la lutte anti raciale est bien moins conflictuelle…
    J’ai lu ce manifeste « pour l’égalité réelle » rien de bien révolutionnaire là dedans… mais je ne vois pas en quoi il serait un « instrument » ou un « moyen » pour faire converger le niveau de vie de la classe moyenne vers celui du prolétariat.
    Voila, en espérant ta réponse éclairée
    un lien intéressant sur la lutte des classes: http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=583

  16. « Par contre, là où mon troisième neurone ne te suit plus c’est sur la substitution d’une lutte anti-raciale à la lutte des classes, »
    Tu as presque tout compris, notamment, la volonté de pouvoir politico-financier de rester en haut.
    Si la lutte des classes n’est pas morte, et si elle peut-être réactivée lors de cette crise, c’est à dire, réclamer un partage de la richesse entre le travail et le capital, la fin du libre-échange (cad retour du primat du politique sur l’économique), autrement dit, la réforme d’un systéme qui ne profite qu’à une poignée de marchands et de fonctionnaires de l’humanitaire, le pouvoir en place doit créer un autre front pour détourner l’attention et la cristallisation de cette lutte des classes.
    La lutte raciale est parfaite pour cela, au nom de l’anti-racisme bien entendu.
    Deux exemples : les sifflements de la Marseillaise, scandaleux en soi, mais qui font un buzz bizarrement médiatique alors que le même jour la crise éco s’aggravait.
    Autre exemple : la fausse polémique sur les propos de Zemmour à Arte, le jour ou la Bourse perd 5% et que l’on s’enfonce dans un chômage d’hyper-masse.
    Une autre stratégie pour que les mêmes gardent le haut du pavé :affirmer qu’il n’y a pas « assez de couleurs » à la télé, à l’assemblée nationale.
    Dîtes moi à quoi cela sert d’avoir des « divers » si ils sont tous bourgeois?
    A rien, strictement rien.
    L’anti-racisme est le palliatif à la lutte des classes, c’est une stratégie du pouvoir pour éviter la contestation frontale.
    Une précision : quand vous voyez un Albert, un antifront, à un waccsa, vous avez à faire un idiot utile du système.
    Une sorte de kapo en somme.

  17. Ahhhhhh après ton dernier post je me disais que tu perdais un peu de ta superbe mon cochon, mais là je te vois de retour

  18. « (t’as l’air de la vivre plus mal que les autre quand même) »
    Oh non, cette crise signe la fin du monde d’aprés 45, autrement dit, la fin du vivre-ensemble autoritaire et obligatoire.
    C’est plutôt une bonne nouvelle… une divine surprise…:)

  19. Bin tu vois que tu peux être courtois quand tu fais des efforts.
    on peut ne pas être d’accord sans pour autant se cracher dessus.
    Aller bonne nuit l’ami.

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