C’est Noël !

Aujourd’hui, même « le Monde »se paie la fiole de la FNAIM et de son grand Gourou, le burlesque René Pallincourt. Il faut donc en convenir, c’est Noël.
La newsletter de la FNAIM parle de licenciements : « Un juriste spécialisé en droit social répondra à toutes vos interrogations relatives à la mise en oeuvre de vos décisions tendant à vous séparer de vos collaborateurs« …
Comme dit l’article, on passe d’un discours où l’on dit que tout ne va pas si mal, au manuel de largage des passagers excédentaires…
Bien entendu, le risque est dans la multiplication des procédures, à l’encontre des dirigeants d’entreprise dont le fort en immobilier n’était pas un respect absolu des règles.
Appliqué au droit social, très strict, ce travers risque de s’avérer mortel.

En réalité, le marché immobilier est visiblement rentré dans un long hiver.
Et pour cause.
C’est, toute la conjoncture mondiale qui se dérègle.
La fièvre sociale, partout couve. Elle couve en Chine, spécialement entre autorités locales et population, et le fantasme de maintenir une croissance à 8 %, va bientôt se fracasser contre le principe de réalité.
Le NIC, lui, passe la main. Le XXI°siècle ne sera pas américain. Les projections sont toujours plus ou moins ridicules et aléatoires, mais une chose n’est pas ridicule, c’est la reconnaissance de la perte de puissance, et de la perte d’importance en 2025 d’un paramètre de cette puissance, le pétrole.
Les Zétazunis ont été la puissance du pétrole, comme la Grande-Bretagne avait été celle du charbon.

Si la crise qui couve en Chine est très grave, la crise US risque bien de la dépasser.
Krugman déplore la vacance du pouvoir, d’un pouvoir qui a couvert d’argent les banquiers et qui risque d’abandonner les constructeurs automobiles en rase campagne.
Or, le poids économique en emplois est bien plus lourd dans l’automobile que dans la banque.
Les « big Three » en déroute, c’est 3 millions d’emplois immédiatemment vaporisés, et sans doute, à terme, un montant dix fois plus élevé.
Avec, en plus, pour les citoyens américains, le sentiment d’avoir été cocus pendant des années, sur la puissance, l’économie et les valeurs morales structurantes.
La baisse immobilière atteindrait 40 % en Californie du sud.
En Europe l’Espagne est très touchée, en France, certains parlent de 20 % de baisse cette année.

Le capitalisme d’état vient de gagner la partie. Les 30 dernières années ont été une bouffonnerie.

Vendredi 21 novembre 2008