Le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse en Argentine va être « probablement décalé » a estimé jeudi Patrick Kron, PDG du groupe français d’infrastructures d’énergie et de transport Alstom.
L’espoir est tout de même de mise (à moins qu’il ne s’agisse d’une variante de la méthode Coué ou d’un effet d’annonce pour les investisseurs), le patron d’Alstom affirmant que le projet finira par « se faire » car « le besoin est là« .
Dans le cas ou l’affaire se concrétiserait, ce serait la première fois que la France exporterait son TGV sur le continent américain. Mais la Californie pourrait au final « ravir » la place de l’Argentine.
« Je ne sais pas si ce projet est décalé ou pas. Probablement. Je ne sais pas de combien il est décalé« , a déclaré Patrick Kron lors d’une conférence téléphonique de présentation des résultats semestriels d’Alstom.
« J’ai toujours dit que ce projet était soumis à un aléa de financement », a-t-il ajouté. « Ceci dit, le besoin est là, il reste là, et j’imagine que lorsque les conditions de financement redeviendront plus normales, ce projet redeviendra d’actualité« , a-t-il ajouté.
Pour rappel, Alstom est le chef de file du consortium Veloxia – composé également d’entreprises argentines et espagnoles – qui doit réaliser une ligne reliant Buenos Aires à Cordoba.
Si le projet se fait jour, le trajet s’effectuera en un peu moins de 3 heures contre 14 heures aujourd’hui. Alstom a déjà prévu d’y faire circuler huit trains à double étages par jour.
Une source proche du dossier avait indiqué fin octobre que la crise financière empêchait de lever sur les marchés les financements nécessaires à la réalisation de ce projet de 2,4 milliards d’euros, le bloquant de fait.
Citant des sources internes à Alstom, « Le Parisien » avait rapporté que son « gel » était lié à la fragilisation de la banque Natixis, laquelle doit apporter 1,3 milliard de dollars (1 milliard d’euros) de financement.
Selon le quotidien, la filiale des Caisses d’épargne et des Banques Populaires ne serait plus en mesure d’assurer le financement prévu, l’établissement étant l’une des banques françaises les plus affectées par la crise financière.
Natixis avait néanmoins affirmé être « toujours mobilisée sur le dossier, qui reste d’actualité« , tandis qu’Alstom avait affirmé n’avoir « aucune information qui laisserait penser que le gouvernement argentin suspendrait ce projet ».
Ce dernier, dont les travaux doivent débuter avant la fin 2008, avait toutefois déjà fait l’objet de rumeurs de retard en septembre, différentes sources au sein du gouvernement argentin ayant laissé entendre qu’il n’y avait pas d’enveloppe budgétaire précisément affectée à la ligne dans le budget 2009.
L’ambassadeur de France à Buenos Aires, Frédéric Baleine du Laurens, avait alors affirmé que le projet était « toujours d’actualité ».
Interrogé jeudi pour savoir si Alstom pourrait apporter un financement complémentaire, Patrick Kron a dit que son groupe n’avait « en aucun cas l’intention de tenter le métier de banquier« .
« Ou les projets sont financés par les systèmes de financement et on sera ravis de les livrer. Ou ils ne sont pas financés et le problème ne se posera pas. Ce cas général s’applique évidemment à l’Argentine« , a-t-il déclaré.
Sources : AFP, RFI, Le Parisien
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