Tanguy est de retour, et à la différence du film, Tanguy aimerait bien être chez lui, mais ne le peut plus.
Il ne le peut plus financièrement, et se reconstituent les « domus », où on voit réapparaitre ce qu’on croyait oublié, la cohabitation de plusieurs générations sous le même toit.
Dans le pire -ou le meilleur- des cas, on voit 3 générations qui transforment leur misère isolée en une plus grande aisance.
Cela va des retraités qui voient leurs revenus stagner, aux enfants trop peu rémunérés, mais les générations pivots aussi souffrent de revenus stagnants.
Les hommes politiques vont être content : ils ne dépensent pas plus qu’ils ne gagnent. Ils réussissent, par la même à reconstituer une certaine aisance, c’est à dire l’arbitrage entre des dépenses non contraintes et l’épargne.
Les propriétaires prennent tout juste la mesure de cette évolution, et la gargarisation des pouvoirs publics, sur le « manque de logement », la « crise du logement », n’atteint pas le « manque de revenus« . La gourmandise des propriétaires est aussi en cause. Face à des locataires qui se désolvabilisent, trop rares encore sont les régions où ils s’alignent les loyers sur leurs revenus. La position de principe, l’application des règles strictes de réévaluation fait perdre de vue l’essentiel : quand on a un locataire qui paie, on le garde…
Ce genre de crises n’est pas nouveau, dans un certain nombre de périodes historiques, les intendants relataient que les paysans détruisaient le toit de leur maison (pour ne plus payer les impôts) et se regroupaient. Les mesures, classiques de relance bancaires ou immobilières n’y suffiront pas, face à des vides en grand nombre, à des effondrements de marché du neuf qui par régions atteignent 70 ou 80 %, seuls des mesures visant les revenus et l’économie réelle peuvent empêcher les prix de vente, les loyers de s’effondrer à leur tour. Les possédants et le patronat ne désirent pas d’intervention quand tout va bien, la réclame à cor et à cri pour contrarier la tendance inverse quand elle se fait jour. En matière immobilière, comme en matière bancaire, la sur-réaction est désormais en route, si rien ne vient l’arrêter, la dégringolade qui ne fait que commencer, ne s’arrêtera qu’au plancher. Le plancher est connu, pour les USA, c’est le prix des impôts impayés.
Dimanche 19 octobre 2008
Avant d’acheter il est urgent d’attendre!
Les gens qui achètent maintenant sont soit très mal informés soit ils n’y connaissent rien en immobilier et sont les dernières proies des promoteurs et agents immo.
Les pigeons se font de plus en plus rares.
Demandez donc aux agents immo et aux promoteurs qui nous poussent à acheter maintenant si eux-même achètent en ce moment. ah ah ah!!!
Bien-sûr que non. En tant qu’ancien investisseur immo je peux vous dire que les investisseurs ont déjà revendu avant 2006 et se sont bien retirés du marché.
La pire des erreurs est d’acheter maintenant, puisque la chute est réellement engagée et pour très longtemps (je prévois en toute lucidité du -50% sur 3 ans). Récession , chômage en perspective et crise financière qui va se poursuivre très longtemps.
De plus l’offre de logements est historiquement haute (plus de 1 200 000 rien que sur seloger.com/ 400 000 relevé 1 an auparavant). Et la demande a bien faibli surtout celle encore solvable avec les taux d’intérêt d’emprunt élevés actuels et les banques qui refusent le crédit. Ceux qui ont l’argent comptant peuvent faire leurs prix.
Pour preuve les centaines de milliers d’appart neufs ne trouvant pas acquéreurs.
chiffre INSEE. environ 300 000 nouveaux ménages par an en france et 400 000 nouveaux logements construits/an.
Surproduction de logements et stocks énorme invendu.
L’histoire de la pénuerie de logement qu’ils osent encore sortir c’est vraiment de l’intox.Je n’ai jamais autant vu d’apparts et de maisons à vendre même dans le plus petits des patelins.
Renseignez vous auprès des vendeurs et ils vous diront » en 6 mois j’ai eu 2 visites et pas de propositions ». Et bien ça c’est belle et bien la situation actuelle réelle.
Ils manque de logements sociaux seulement, il faut bien vous le dire.
Vous ne pourrez plus dire je ne savais pas.
PATRICK, FAUT IL VRAIMENT ATTENDRE?
Je lis et j’apprécie les post de Patrick Reymond, depuis son apparition sur ce blog. Particulièrement pour les liens intéressants que j’y trouve et surtout pour ses références historiques. L’éclairage historique est indispensable pour analyser la situation présente. Plus ambitieux serait de se projeter vers l’avenir. C’est pourtant cela que j’aimerai que vous fassiez pour ceux qui comme moi, les fourmis, ont mis de coté quelques noisettes avec le projet d’acheter une maison. Soyons précis, mon objectif n’est pas de faire une affaire, un coup, mais d’acquérir un bien qui réponde à mon cahier des charges, avec un crédit sur 15 ans maxi.
Aujourd’hui, je me pose la question suivante. Y a t il un risque qu’une hyperinflation anéantisse mon épargne? Ou au contraire, allons nous nous enfoncer dans la déflation (chômage de masse, baisse des revenus, baisse des prix). Ou encore, l’hyperinflation fera t elle suite à la déflation si l’endettement des états devient trop lourd?
J’aimerai beaucoup connaître votre avis sur ces questions.
PS: je ne suis pas le seul à me poser ces questions par les temps qui courent
Cordialement,
jéjé.
@ Jéjé
Très bonnes questions
déflation ou hyperinflation ? Sans doute les deux. le tout n’est pas de savoir si on va avoir raison, mais determiner le moment de clash.
« L’assurance » dans ce cas, c’est du physique (5% des avoir en or), l’endettement est à bannir, ne pas se réendetter, en tout cas est une mesure de simple bon sens.
Mais, je traiterais cela en article.
effectivement d autres personnes se posent ce genre de questions. Apres avoir attendu 3 ou 4 ans, une baisse : quand acheter ? et avec quel argent s il en reste (ce que j espere qd meme)
perso, je ne pense pas que l’hyperinflation sera un bon choix. Car les repercutions économique serait désastreuses aux niveau mondial. Surtout que l’on viens tout de même de subir 15 années d’inflation non compensé. Rajouter de l’inflation alors que le crédit et tari serait un pur suicide économique. Il ne reste donc que la déflation. Mais là encore elle n’est possible que si elle pour but d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateur et non les marges des entreprises. Un peut comme le boulanger qui maintient c’est prix a la hausse alors que le blé a baissé. Dans se cas précis il n’y a pas de stimulation économique car il n’y a pas d’augmentation de la consommation mais juste plus de marge pour le boulanger.
Comme tout jeux, afin qu’il puisse fonctionner correctement il faut des règles et qu’elles soient appliquées. Hors a partir du momment ou la règle et qu’il n’y a plus de règle. C’est le début du chao. Interdit d’interdire est d’ailleurs le principale responsable du chao socail actuel.
Je veux bien croire que les prix vont baisser. On peut réellement dire qu’ils ont arrêté de monter. Mais ils ne desendent pas encore vraiment, ou si peu, que c’est peanuts. Je suis locataire, mon proprio vend. Bien sur que je vais quand même faire une offre, qu’il n’acceptera pas mais tant pis. LA question est que je relouerai ailleurs, mais que relouerai-je ? Je les regarde les annonces, et franchement 90% des biens (je suis dans le 95) c’est vraiment et totalement moche !! Oui ils manque des logements, mais on devrait dire des logements décents !
L’une des solutions à la crise économique dévastatrice avec en corollaire l’explosion du chômage, de l’instabilité et bien évidemment de l’insécurité, est, je pense, de profiter du moment présent.
Le temps de dépenser son épargne au compte goutte ou d’un bloc, est une judicieuse éventualité… partir en vacances durablement, prendre un congé sabbatique, faire un don à asmae, s’offrir la belle et futile AudiA5, offrir à son éternelle insatisfaite épouse l’inutile bijou qu’elle convoite depuis des lustres…
L’érosion monétaire devient de plus en plus palpable, les prix à la consommation sur tous les biens de notre environnement sont constitués à 40% du seul des intérêts des monstrueuses dettes (+les récents 360M
jéjé : cela t’aidera peut-être à te faire ta propre opinion
http://inflation.free.fr/
@David
Les prix ont déjà baissé, les marges de négociation sont énormes (25-30 %), les baisses les plus importantes ( au delà de 40% ) se feront sur toutes les maisons de merde, mal concues, mal situées.
La baisse était attendue,elle est là, profitons en. Si les acheteurs commencent à se demander si c’est vraiment le moment d’acheter, quand acheterons t-ils ?
Ce que l’on voit surtout en ce moment (au moins dans le 92) ce sont majoritairement des prix de présentation majorés pour pouvoir ensuite faire une remise de 30%. Je suis d’accord que les prix n’ont pas encore baissés.
J’ais remarqué la même chose sur certain, sites les prix d’annonce ont été majoré entre 5 et 10%. C’est clair qu’il y a au moins une certitudes que la négociation et devenu la nouvelle norme. Donc en contre partie il faut aussi rajouter 5 a 10% de baisse sur les 20 qui fonctionne assez bien. Le bétise aura toujours une contrepartie, l’intelligence.