Un point de vue de classe, de classe dirigeante. Tous coupables (hier, « tous américains »). Personne n’a eu le courage de… C’est trop tentant, comme explication.
En réalité, comme l’a dit Warren Buffet, nous vivons une phase de lutte des classes. Braudel a vu la lutte des classes dans tous les siècles qu’il a étudié, dans tous lieux, dans tous endroits.
La bulle immobilière était un avatar de cette lutte, sans plus, ni moins.
En réalité, la situation économique et politique depuis plus de 25 ans, vis sous le signe de l’ostracisation.
On ostracise les votants incorrects, il n’existe que l’UMPS,
On ostracise les locataires, il n’existe que le propriétaire,
On ostracise les rebelles en tout genre,
Ceux qui ne veulent pas s’adapter, à « l’état de fait irréversible », la mondialisation (vous savez, ce machin qui vient de mourir),
On ostracise tout ceux, qui, dans leur métier ont une approche professionnelle qui ne « colle pas » aux exigences.
Bien mieux qu’un goulag, le goulag était visible, là le goulag est dans nos rues. L’exclusion économique, c’est le goulag.
Les français, depuis 1980 pouvaient bien voter pour l’alternance, c’était l’alternance, mais pour le pire. 50 % plus un suffit à changer de gouvernement, mais si les 20 % du haut de l’échelle sociale ne souffrent pas, il n’y a pas de réorientation de la politique économique.
Pour eux, jusqu’à cette année, tout baignait. ça ne baigne plus.
En réalité, il y a bien des coupables pour la situation où nous sommes. Mais, comme tout crime de classe, le jugement ne peut être que politique.
Il se manifeste par une élimination pacifique ou violente, d’une classe dirigeante, incompétente et corrompue et de son remplacement.
1945 avait été aussi une période d’élimination de la classe dirigeante. Toute une partie qui avait vu dans juin 1940, une « divine surprise », plutôt qu’un désastre.
Cette classe, survécue physiquement, mais fut largement éliminée politiquement et sociologiquement pendant 30 ans.
La classe dirigeante a une prédilection pour le loup libre, dans le poulailler libre. Mais un jour, elle s’aperçoit que désormais, c’est elle que regarde le loup.
Là, elle panique. La remontée de l’opposition a franchi la classe ouvrière, les classes populaires, pour toucher le haut de la société. Désormais, tout le monde peut être touché, tout le monde est touché.
Tout ceux, qui, avec leur situation, leur bagage s’estimaient indispensables, toujours judicieux, toujours pondérés, ils ont vu arriver sur eux ce qui était arrivé, il y a bien des années, aux classes populaires.
Leur richesse immobilière, dans un si beau quartier-qui-ne-baisse-jamais, est devenue une « negative-equity », leur fond de pension, vaut trou de balle et peau de zébi, leur épargne est détruite en bourse et ils ne savent même pas se servir de leur dix doigts et leur expérience professionnelle ne vaut souvent, rien.
Ils étaient des manipulateurs, et il n’y a plus rien à manipuler.
Intrinséquement, ils retrouvent leur réelle valeur : zéro.
Ils s’aperçoivent qu’ils sont encore plus mal lotis que la classe ouvrière. Monter plus haut, c’est aussi tomber de plus bas, sans les mêmes solidarités qu’il y a en bas.
Il y a bien DES coupables, mais, même s’ils sont nombreux, il n’y a pas de TOUS coupables. On veut nous faire avaler ça, pour ne punir personne.
C’est impossible.
Mardi 21 octobre 2008.
@Patrick
>En réalité, la situation économique et politique depuis plus de 25 ans, vis sous le signe de l’ostracisation.
Pourquoi 25 ans ? Peux-tu expliciter ?
Personnellement, je pense que cela remonte à plus loin …. A l’entrée du faux-nez US, i.e. du « poodle » et le début de l’anglo-disease (voir http://www.eurotrib.com/story/2008/2/3/10253/66655 et autres liens)
que l’on connait tous maintenant ; libre -échange, basculement de l’economie vers la finance, et autre joyeusetés qui font le monde libre que l’on connait.
Pour rappel :
-Le premier veto du général de Gaulle
Le 14 janvier 1963, le général de Gaulle fait une conférence de presse dans laquelle il se déclare opposé à la demande d’adhésion du Royaume-Uni. Il évoque l’incompatibilité entre les intérêts économiques continentaux et insulaires. Il exige que la Grande-Bretagne accepte toutes les conditions des Six et qu’elle abandonne ses engagements vis-à-vis des pays inclus dans sa zone de libre-échange. Le 28 janvier, le gouvernement français impose à ses cinq partenaires européens, choqués par ce veto unilatéral, un ajournement des négociations d’adhésion avec les pays candidats.
Le président français craint que la nouvelle candidature ne mette en péril la Politique agricole commune (PAC) et n’ait pour effet de transformer la Communauté économique européenne (CEE) en une vaste zone de libre-échange. Il voit surtout dans la Grande-Bretagne un cheval de Troie des
« La mondialisation (vous savez, ce machin qui vient de mourir) » :
Ah bon, ça y est on fabrique des écrans plats en France ? ! ?
Le reste de « l’article » de Raymond est tout aussi à l’avenant…
je ne comprends absoluement pas cet article totalement poussif et simpliste. Je vous rappelle que comme d’habitude en temps de crise ce sont les ménages modestes et moyens qui souffrent les 1er (et souvent les seuls).
Je en comprends rien à cet article poussif et simpliste. Comme pour toutes crises ceux sont les classes modestes et moyennes qui souffrent le plus.
mince je pensais mettre trompé (bon ben deux fois la même chose tant pis)
Merci Huzun pour l
Les coupables, les coupables, …
Les Bernanke, Grinzspan,(ex-FED) Zoellick (Banque dite mondiale), Wolfowitz, Strauss-Khan-Sinclair (FMI), …
A propos de ce dernier, la vidéo qui ne passera jamais au 20 heures :
http://www.dailymotion.com/video/k5J69yVBxXX9mIOmi3
Et dire que ce mec aspirait à l’Elysée …
Vaut pas mieux que le nabot !
A côté de la désintégration financière, économique et bientôt monétaire, la désintégration des âmes est la plus pathétique …
Pauvre peuple de France, jadis carrefour réussi de l’Europe (15 siècles pour unifier Bretons, Alsaciens, Parisiens, Corses, Savoyards, etc.) !!
Tout ça pulvérisé en moins de 200 ans, moins que l’empire Romain … meilleurs gestionnaires de décadence, faut croire !
Comment cette r(i)épublique va-t-elle faire pour tenir plus de 200 nationalités de plus en plus pauvres, bientôt affamés, et le pauvre con-sommateur français, piégé dans son pavillon invendable avec un crédit-relais aux fesses ?
Cette pseudo économie de service voguant sur cette arnaque qu’est la monnaie-papier sans étalon, va exploser, et le retour à la terre parait inévitable, avec le fusil pas loin …
Paysan et soldat, voilà l’avenir.
Juge aussi, pour les coupables de maintenant … et le procès sera assez simple, et surtout la réparation sera … rapide (on ne facturera pas les frais à la famille comme en Chine, quoi que)
Bo**el, Français, REVEILLEZ-VOUS !!
http://www.dailymotion.com/video/k5J69yVBxXX9mIOmi3
Et sa pouffe qui se la joue femme heureuse, épouse comblée n
Il me semble que l’on dérive, là. S’agit-il toujours d’un « blog immobilier » ou d’un « web-comptoir du café du commerce »?
On verse dans le poujadisme de bas étage.
Sortie dans 1 semaine, journal politiquement incorrect ! (cf lien)
reco pr la vidéo Jérôme, fameux !
😉
à Huzun : devant l’échec de plus en plus patent de sa politique, « la seule possible », censée apportée bonheur et prospèrité, la classe dirigeante a sombré dans le terrorisme intellectuel, diabolisant tous les opposants « attardés ».
Cette diabolisation a commencée dans les années 80, quelques temps après l’inflexion de politique. Elle est la conséquence de l’unanimité de la classe dirigeante.
à tonton : on va assister à une fameuse rétractation des échanges internationaux. Cas islandais généralisée : la monnaie n’est plus changeable. C’est la rétractation de la consommation qui va se faire jour.
à lefurieux : toujours ravi de vous voir. Vous ne pouvez donc pas vous passer de la lecture de mes articles ? Le café du commerce a du bon. Au moins il y a du débat. Le samizdat n’est pas la presse officielle. Celle-ci est faite par des gens surpayés mais dans l’air du temps.
Si vous n’avez pas remarqué le terrorisme qui était utilisé contre les citoyens qui ne voulaient pas avoir le bonheur de devenir propriétaire, cela relève de l’aveuglement.
à bast : simpliste votre idée. Les ménages les plus modestes peuvent très bien MOINS souffrir que les autres, s’il y a UN ETAT pour agir.
@Journal gentil
Je crois que tu te trompes d’endroit pour ta pub.
Le jeux de mot « gentil » (=goï) ne sent pas très bon en tout cas.
Bonjour !
à peu près d’accord avec tout cela, sauf « Ils s’aperçoivent qu’ils sont encore plus mal lotis que la classe ouvrière. Monter plus haut, c’est aussi tomber de plus bas [sic ! ça ne veut pas dire grand chose !], sans les mêmes solidarités qu’il y a en bas. » Bien sûr que non, les pauvres ne peuvent compter sur personne, pas ou peu d’entourage, pas de relation pour obtenir le moindre boulot exploité, … et ils sombreront encore plus sous le seuil de pauvreté dont des millions de Français font déjà partie !!
@Patrick
Je passe assez régulièrement sur le site car on y trouve une synthèse assez complète des papiers publiés sur l’immobilier (bien que j’ai tendance à estimer que vous vous écartez parfois trop de ce « créneau »). Je reconnais qu’il vous arrive de poser de vraies questions. Je regrette cependant que votre ton soit somme toute très négatif : critiquer est (surtout aujourd’hui) facile, sombrer dans le catastrophisme est dans l’air du temps, mais dans la conjoncture actuelle il nous faudrait plutôt me semble-t-il apporter des contributions positives, proposer des solutions.
Mon cher lefurieux, je constate donc que vous trouvez certaines qualités à mes articles. Ce dont je suis heureux.
pour ce qui est des solutions, je pense que nous sommes dans une phase d’effondrement d’un monde et surtout, de l’idéologie qui l’a soutenu, et que rebatir un futur et une société nécessite un aggiornamento et une révolution culturelle (en cours) chez les hommes politiques et la classe dirigeante.
C’est une période à haut risque (ça passe ou ça casse), mais les solutions sont claires et evidentes.
C’est une nouvelle revolution industrielle dont nous avons besoin, axée sur la frugalité énergétique, l’abandon de la mondialisation (en cours) et le retour à un cadre vraisemblable de gestion économique : l’état nation. On a vu aux dernières actualités que l’empire américain est inexistant et que le machin européen ne respire plus.
Le reste, c’est dégager des moyens financiers, restaurer l’imposition des classes aisées.
Dans la nouvelle révolution industrielle, l’immobilier (50 % de la consommation) sera appelée, dans un premier temps, aux plus gros efforts. C’est ce que je dis depuis pas mal de temps. (ici et sur le blog energie).
@Patrick : « C’est la rétractation de la consommation qui va se faire jour. » La rétractation de la consommation n’a rien à voir avec la mondialisation. Elle a à voir avec la spirale : pas d’augmentation de salaire ou chomage, baisse du pouvoir d’achat… Au contraire, la mondialisation, par la baisse des prix qu’elle a permise (vêtements, électroniques, biens d’équipement notamment) a autorisé le maintien d’une consommation de masse. La mondialisation a encore de beaux jours devant elle. Je pensais qu’avec le renchérissement des prix des carburants, la fabrication lointaine de produits serait moins compétitive. Force est de constater que la baisse des prix du pétrole par deux en quelques mois ne jouera pas ce rôle de modérateur de la mondialisation. Donc, contrairement à vos affirmations, la mondialisation est belle et bien vivante. Et votre exemple Islandais est totalement marginal.
à tonton : vous extrapolez sur des mouvements forts des resultats definitifs et sans appels. Sans deficits US, anglais et espagnols il n’y a pas de mondialisation.
Wait (pas longtemps), and see…
@Patrick
Donc 1983, le gouvernement de Pierre Mauroy, Le tournant de la rigueur. Ok.
@Patrick :
Côté extrapolation, vous vous placez là : vous généralisez la situation actuelle Islandaise à l’ensemble de la planète.
Un peu de prise de risque, cher Monsieur :vous écrivez : « Wait (pas longtemps), and see… » : combien de temps (environ, pas au jour près) ?
je pense que d’ici la fin de l’année, nous verrons beaucoup plus clair.
Les mentalités evoluent à toute allure.
A Huzun : en effet, le tournant de la rigueur tue tout débat. Il ne reste qu’à imposer, et à excommunier.
@Patrick
Je ne partage qu’à moitié vos conclusions.
Pour ce qui est du système européen, il est clair que l’adoption de la monnaie unique a été a tout le moins précipitée. Il était de toutes manière illusoire de mettre en place une Banque centrale et un taux d’intérêt unique pour gérer les économies de pays connaissant des dynamiques encore largement divergentes, tant en termes de croissance que d’inflation. En termes de politique économique française, ceci nous a privé à la fois de l’instrument monétaire (les taux étant gérés par la Banque centrale) et budgétaire (limitation des déficits publics). Il est aujourd’hui évident qu’il s’agissait d’une fausse bonne idée pour preuve, il suffit de voir les contorsions de l’exécutif pour récupérer un peu de marge de manoeuvre dans ces domaines.
Concernant la mondialisation, je pense que les décisions d’ouverture complète des marchés ont été aussi prises trop rapidement et à notre détriment.
Pour autant, je ne crois vraiment pas que l’augmentation de la pression fiscale dans notre pays, déjà à la limite de l’asphyxie dans ce domaine, soit la solution.
Je pense aussi que l’on sera fixé d’ici 6 mois au max.
>Pour autant, je ne crois vraiment pas que l’augmentation de la pression fiscale dans notre pays, déjà à la limite de l’asphyxie dans ce domaine, soit la solution.
Avec l’article 104 de Maastricht devenu l
Je viens régulièrement ici pour trouver des informations ou des réponses à mes interrogations. Autant les papiers de Marie m’apparaissaient réfléchis, sympathiques et cyniques; autant je ne comprends pas où va Patrick (et l’immo est où?). L’économie de comptoir en zinc me sidère.
Mon « idée simpliste » n’est pas une idée mais un constat et votre histoire de « SI il y a un état » me fait penser au vieux proverbe (avec des si…).
Faisant partie de la classe aisée je ne vois pas en quoi le fait que mes 4 maisons et 5 appartements retrouvent leur valeurs de 1999-2000 puissent changer qqchose chez moi (ha si! je ne vais plus payer l’ISF), mes emprunts sont à taux fixes et la longueur de mes crédits raisonnable (ils étaient sur 10-15 ans). Je pense plutôt à tous ces ménages modestes avec des crédits à taux variables et des délais de remboursement trop long. En quoi « les 20% du haut de l’échelle » vont-ils souffrir ? vos expliquations me semblent courtes.
Il reste les spéculateurs qui eux, j’espère, vont se prendre un coup de bambou !
Lois mémorielles, lois scélérates
Brillante démonstration des dérives orweliennes des instances politiques françaises (entre autres).
Source : http://www.dailymotion.com/video/k5XYNogEJtIirZOf8a
« Beaucoup de parlementaires sont devenus des représentants peut-être moins de la nation que des lobbies en tous genres, tirant la couverture publique vers leurs intérêts catégoriels ; la lecture des débats et des documents parlementaires fait souvent frémir tant la novlangue et le totalitarisme orwélien s