Vacances locatives…

Vacance Il y a des choses qui font rire. D’abord l’intouchabilité de la région parisienne. C’est vrai que les salaires y sont meilleurs et que logiquement, les loyers, plus chers.
Mais l’impact de la crise, peut y être incomparablement plus fort.
Imaginez, cas d’école, la vacance. Ici, un F3 vide, disons 8 mois, ce sera 2500 euros perdus.
Là-bas, 2500 euros, cela représente 2  ou 2.5 mois de loyer. 8 mois, c’est 8 000 à 10 000 euros.
Les effets économiques ne sont pas du tout les mêmes…
L’excès de logement se retrouve, disais-je dans un autre article, officiellement sur 30 départements, en réalité sur beaucoup plus. Il est difficile à mesurer en instantané. Il n’existe pas de collation des données.

Quelques municipalités ont voulus mettre en place des services d’aide à la location, cela n’a été qu’un thermomètre précisant la fièvre, sans moyen de la soigner.
Avec, bien sûr les effets de la crise. 7200 foyers à Digne avant la crise, toujours 7200 aujourd’hui, avec 1500 logements entre-temps (je ne vous dit pas le nombre de baisse-en-ville que ça va faire…).
Les loyers du neuf, comme de l’ancien, devraient logiquement couler (comme un bon camembert), emportant avec lui les prix de ventes.
Logement étudiant, notamment à Poitiers : c’est tout bon ou tout mauvais. C’est à dire, passé octobre sans locataire, c’est passer l’année sans locataire. J’ai vu le cas à Grenoble, ou, fin septembre, les bailleurs étaient plutôt anxieux et ramollis au niveau prétentions (le « c’est les prix » du début de mois était loin, très loin)…
Quand à l’histoire du vieux port bouché par le poisson, on retrouve cela à Saint-Gaudens.
500 logements vides et des personnes qui n’arrivent pas à se loger ou à acheter, bien qu’ actifs.
Pour « assainir » le marché, il n’y a qu’une solution, c’est la destruction, que ce soit par restructurations d’appartements ou par démolition.
Bien entendu, c’est un mouvement long. Il va produire une baisse des loyers (c’est long aussi) et une baisse des prix.
La langue de bois se fissure, jusqu’au  » Figaro. »

Samedi 20 septembre 2008

Un commentaire

  1. cotation-immobiliere a sortie une excellent étude sur le rapport entre le nombre de foyer et le nombre de logement en France:
    http://www.cotation-immobiliere.fr/aspx/stats/StatsDetail.aspx?sPageId=breve-penurie
    Il n’y a jamais eu de pénurie. Le nombre de logement a toujours tourné autour de 1,11/1,12 fois le nombre de foyer depuis 90 jusqu’à maintenant. Et ceci *après* avoir retiré le nombre de résidence secondaires du total.
    Mais une telle stabilité montre aussi qu’il est peu probable qu’aujourd’hui, on s’en soit beaucoup écarté, les dernières statitiques de l’INSEE ont un peu de retard, mais la stabilité antérieure montre que 2, 3 ans de constructions ne font pas une énorme différence.
    Tout est là pour reproduire la crise de 90-98, on peut même faire encore pire, mais pour d’autres raisons que la surabondance de logement, cell-ci n’est ni nouvelle, ni particulièrement exceptionnelle.

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