Safran fortement impacté par la grève chez Boeing

Labinalsafran_boeing787dreamliner Difficile d’être un fournisseur du secteur aéronautique par les temps qui courent. Si Airbus est confronté actuellement à des difficultés sur l’A380 et l’A400M, les choses ne vont guère mieux pour Boeing.

Mais les soucis pourraient bien se répercuter en chaîne : la grève chez l’avionneur américain a un « fort impact » négatif sur l’équipementier français Labinal (groupe Safran), spécialiste des câblages, a déclaré mardi son PDG, Norman Jordan.

«La grève des ouvriers mécaniciens de Boeing « a un fort impact sur notre industrie et un fort impact sur Labinal » a ainsi précisé son patron.

Les ouvriers du constructeur aéronautique américain, en désaccord avec la direction sur leur convention collective, sont en grève depuis le 6 septembre.

Quatre usines du groupe, en Amérique du nord et au Maroc voient leur activité affectée, Labinal constituant un important fournisseur de Boeing pour son long-courrier 787 « Dreamliner.

Nous avons commencé à réduire les cadences et réorganisons le travail des équipes », a par ailleurs déclaré Norman Jordan, son P-DG.

Il s’est toutefois refusé à communiquer sur le coût que cet arrêt de travail pourrait avoir pour son groupe. « Nous ne savons pas combien de temps le mouvement va durer », a-t-il justifié.

La branche équipements aéronautiques de Safran génèrera 25% de son chiffre d’affaires auprès de l’avionneur américain Boeing, contre 10% actuellement, quand la production du long-courrier 787 atteindra son rythme de croisière, avait par ailleurs indiqué en avril 2007 son directeur général adjoint Yves Leclère.

M. Jordan a par ailleurs indiqué que son groupe a dû « ralentir sa production » pour l’avion de transport militaire A400M d’EADS, qui connaît des retards.

Labinal fournit une partie du système électrique, en particulier dans la partie avant de l’appareil.
Pierre Fleury, directeur de l’usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), a précisé que Labinal avait même dû cesser sa production pour l’A400M et qu’il comptait « redémarrer une production en octobre ».

Il y a quelques jours à peine, Louis Gallois, le patron du groupe d’aéronautique EADS s’est montré implorant face aux clients du nouvel avion militaire A400M de sa filiale Airbus pour tenter de calmer l’ire que pourrait provoquer l’annonce

(3 commentaires)

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