Reconstitution de l’épargne.

Les ménages, notamment anglais, reconstituent désormais leur épargne en compressant leurs dépenses.
Cela ne concerne pas que les ménages qui ont des difficultés. La consommation s’en ressent donc, aggravant la spirale dépressive.
La crise semble sévère en Grande Bretagne, et même si les appréciations de « l’humanité » paraissaient de bonne guerre après la période thatchéro-Blairiste, les autres sources sont aussi pessimistes.
Les TUC, quand à eux, ne semblent pas se résigner à devoir payer les pots cassés. Pour eux, depuis 30 ans, les salariés ont assez trinqués.
Le « royaume enchanté de Tony Blair » s’évanouit comme une vapeur, avec le gaz de la mer du nord, son pétrole, et sa bulle immobilière.

Le dernier pilier britannique, la bourse de londres, fait piètre figure.
La grande lessiveuse est en panne, et cette panne devrait être encore plus visible. A l’occasion de la crise géorgienne, les russes ont été menacés et des sanctions agitées. Le message a été reçu 5/5, fort et clair. Le débat fait rage en Russie désormais entre capitalistes nationaux et internationaux. Visiblement, le fait que les avoirs à l’étranger puisse être confisqués ou bloqués est tout à fait rentrer dans les esprits. Or, la nomenklatura russe appréciait fort la place de Londres. Un ange passe et la période fric bling-bling est sur le point de se finir. L’union européenne vient de se doter des moyens d’opérer une nouvelle révolution industrielle. Elle sera axée sur les énergies renouvelables et les économies d’énergies. Fini le paradis des manipulateurs de symboles, footballeurs, PDG, traders, banquiers et consorts, aussi grassement payés qu’ incompétents et inutiles. Pour l’Union Européenne, en 2013, le secteur éolien consommera plus d’acier que l’automobile. Toute fin est un recommencement, et tout recommencement une fin en histoire. Une autre tranche s’ouvre.

Si Wall Mart accuse le coup, ainsi que les distributeurs dans tous les pays industriels, le fait que le Royaume-uni soit le plus touché n’est pas anodin, c’est là que le délire a été le plus grand et le plus poussé. Note d’humour : Le gouvernement Britannique voulait « sanctionner économiquement » la Russie. L’inversion de l’histoire ne leur est visiblement pas parvenue encore.

Dimanche 14 septembre 2008.