Une nouvelle circule depuis quelques temps avec insistance dans les cambuses, la masse monétaire M3 des USA se serait contractée.
D’après le site de John Williams, c’est la vitesse d’expansion de cette masse qui baisserait, assez fortement.
Sur d’autres, apparaitrait une tendance à la stagnation de M3.
Pour ce qui est du particulier et de son endettement, il est clair que dans le cas des zétazunis, le flot de nouveaux crédits devient problématique.
Par la fuite pure et simple, par le serrage de ceinture, le particulier met la machine économique en déroute.
Mais il n’est pas le seul. La crise bancaire rend la ressource plus chère, plus incertaine aussi, que ce soit
pour les autorités politiques, les entreprises et les fonds vautours.
A ce niveau là se situe sans doute le noeud de la crise.
Un fond rachéte une entreprise, par effet de levier, et là, le dividende devient obligatoire, incontournable, même s’il n’y a pas de bénéfice ou bénéfice insuffisant.
Il est clair aussi, que la grenouille a arrêté de grossir.
Ce petit jeu qui consistait à se refiler les uns les autres les actions et les entreprises, grippe.
Le nouveau flux s’arrête et chacun essaie de tenir le plus longtemps possible, en usant d’un crédit rare le plus longtemps possible.
Il ne faut pas se leurrer. Ce n’est pas une crise immobilière, c’est une fin d’empire, déjà vue sous la forme de ce qu’on peut appeler « la crise hollandaise » de 1763-1783.
Sa genèse est simple. Provinces-unies et Grande Bretagne vont se livrer 3 guerres au 17° siècles, les guerres anglo-hollandaises.
Chacune ébranle la position hollandaise et renforce la britannique.
Puis, au moment de la guerre de 7 ans, la Hollande, neutre, va prendre en charge le commerce français et plus largement, celui des ennemis de l’Angleterre.
Il s’ensuit une prospérité extraordinaire, qui se termine par une faillite colossale en 1763.
Le crédit est allé trop loin.
La tulipomania du 17° est dépassée, enfoncée, ridiculisée.
Les affaires ne repartiront jamais vraiment. La crise rebondit en 1773, puis se termine en 1783.
La dernière guerre anglo-hollandaise, la guerre d’indépendance américaine, ruine finalement les provinces-unis.
La révolution américaine vient de passer en Europe par la Hollande, précédant celle du Brabant et celle de la France.
Le trait commun de cette gigantesque crise de 20 années, c’est l’arrêt du crédit, les faillites (les Neuville, les Clifford pour les plus considérables).
En 1782, les capitaux hollandais, encore considérable, ont changés de direction.
Ils ont tous été placé en fonds d’états, notamment britannique.
Les affaires ont totalement été paralysé, le crédit est mort pendant cette période.
Comme à l’heure actuelle, c’est la course au cash.
Toutes les monnaies y passent, fut elle, comme celle de Frédéric II, considérée avec mépris précédemment.
Toute ressemblance avec la crise actuelle n’est pas fortuite, elle est normale.
C’est, à deux siècles de distance, le même gabarit. D’abord une banqueroute, et une crise du crédit.
Mercredi 27 août 2008.
Dear Patrick,
Je crois qu’il est clair que la crise bancaire dont on est le temoin aujourd’hui est la pire depuis 1929.
Les consequences de celle-ci furent du type deflationniste.
Le Japon a eu la meme experience en 1990 et ce pays est toujours en train de combattre cette deflation.
L’inflation que l’on percoit et que l’on pense etre persistent n’est en fait que transitoire puisqu’elle est causé par la hausse des prix alimentaire et energetique….
A ce point d’inflexion (« Minski Moment »), il va y avoir un reajustement des forces…. Ceux qui on des dettes ont interet a acheter un « Bunker » (au moins pour etre protege des huissiers et banquiers) et pour ceux qui n’ont pas de dette et ont des capitaux, il devrait faire de la politique car maintenant la balle est dans leur camps…
@ un passant
« et pour ceux qui n’ont pas de dette et ont des capitaux, il devrait faire de la politique car maintenant la balle est dans leur camps… »
Voulez vous parler des russes ? (parce je crois qu’ils ont un matelas plein d’argent )
@Abdel
« Voulez vous parler des russes »
Les russes c’est pas un matelas qu’ils ont mais plutot un paquebot plein de petro-dollar, et plutot reservé a une minorité…mais la bas, la politique est plutot chasse gardé.
Je voulais tout simplement dire qu’avec les difficultés que les banques ont a lever des capitaux et vu les pertes astronomique dans des marchés qui n’est pas le leur, il faudra du temps avant que les banques acceuillent l’endetté les bras ouvert tandis le gros depositaire aura le status de ROI et des interets consequents.
Si comme averé, les prix chutent de de 20-30% alors, les detenteurs de capitaux ont plutot le vent en poupe dans une tendance deflationniste…aller expliquer cela aux Japonais…
Ensuite si sa richesse consiste a avoir ammassé des dettes durant la derniere decennie, et bien il faudra reajuster…