Un tandem formé de Philippe Camus et de l’Australien Mike Quigley pourrait rapidement succéder au duo de « choc » Serge Tchuruk/Patricia Russo à la tête d’Alcatel-Lucent.
C’est en tout cas ce que laisse supposer le Journal du Dimanche.
Certes, Philippe Camus est un habitué des tandems, puisque qu’il a d’ores et déjà testé « le principe » avec Noël Forgeard dans les hautes sphères d’EADS/Airbus, mais la recette n’a semble-t-il pas eu que des aspects positifs. Les mauvaises langues diront que cela ne peut pas être pire que les « résultats » obtenus sous l’ère de Tchuruk/Russo.
Pour rappel, Alcatel-Lucent a annoncé le 29 juillet le départ « d’un commun accord » … du président du groupe Serge Tchuruk le 1er octobre et de Patricia Russo avant la fin de l’année.
Les noms des nouveaux dirigeants de l’équipementier télécoms en difficulté seraient annoncés « cette semaine », précise le Journal du Dimanche.
« Le conseil d’administration d’Alcatel-Lucent sera convoqué très prochainement afin de désigner les successeurs » de Tchuruk et Russo, écrit par ailleurs le JDD, sans toutefois citer ses sources.
Philippe Camus serait nommé président non-exécutif, selon le journal, qui ajoute que le Français « ne quitterait pas le groupe Lagardère », dont il est co-gérant.
« L’Elysée aurait simplement indiqué sa préférence pour une solution française », indique le JDD.
Le nom de Mike Quigley, ancien numéro deux d’Alcatel, circulait ces derniers jours pour remplacer Patricia Russo à la direction générale de l’équipementier télécoms.
Le JDD indique qu’un « autre schéma avait circulé avec le nom de Thierry Breton, soutenu par des personnalités influentes du monde financier ».
En janvier dernier, le Canard Enchaîné affirmait d’ores et déjà que l’ancien ministre des Finances serait candidat au poste. L’hebdomadaire ajoutait que Thierry Breton faisait alors « le tour des banques d’affaires pour tenter de les convaincre de l’aider à redresser Alcatel-Lucent en y injectant de nouveaux fonds et en l’y bombardant PDG».
Le Canard Enchaîné a été le premier à citer le nom de Mike Quigley, mercredi dernier, en écrivant qu’il était en concurrence avec l’ex-ministre de l’Economie et ancien patron de France Télécom.
Quigley, âgé de 55 ans, avait succédé en 2002 à Philippe Germond au poste de numéro deux du groupe Alcatel et était considéré comme le « dauphin » de Serge Tchuruk pour présider le groupe français jusqu’à la fusion avec Alcatel-Lucent en novembre 2006.
L’Australien, redevenu responsable de la technologie et de la stratégie, avait démissionné de ses fonctions en août 2007 après 20 ans passés au sein d’Alcatel. «Officiellement pour raison de santé ; en fait, parce qu’il avait alors perdu tout espoir de succéder à Serge Tchuruk», précise le Canard Enchaîné.
Mike Quigley dispose d’un autre atout : sa double nationalité, australienne et britannique. Laquelle devrait lui permettre de se protéger des tensions en membres français et américains du conseil d’administration, un héritage de la fusion d’Alcatel et Lucent en 2006.
Sources : JDD, Reuters, Le Canard Enchaine, Le Figaro, Trends.be
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