Mi-séance CAC : rupture des 4220…

Cac100708Malgré une clôture positive à Wall Street hier, qui était parvenue à résister au nouveau rebond du pétrole, et une ouverture positive ce matin sur le CAC (+0.5%), le CAC est en train de plier, accélérant à la baisse avec un repli qui atteint désormais 1.2% à 4180pts, marquant une nette cassure de la base du canal baissier bleu. Simple panique baissière ou nouvelle dégradation de la tendance ? C’est ce que nous suivrons d’ici la clôture de ce soir. Mais il faudrait une clôture clairement positive pour éloigner tout risque de nouvelle phase baissière. En attendant, la tendance est toujours à la déprime, avec un CAC emmené à la baisse par les valeurs financières et notamment le Crédit Agricole, qui plonge suite à des informations de possibles démissions à la direction du groupe.

On trouve ainsi parmi les plus fortes baisses du CAC le Crédit Agricole donc, en repli de 6.5%, mais également Dexia qui perd 5.8% et Air France à -5.3%, pénalisée par le nouveau rebond du baril.

Côté progressions, Total est la seule à tenter de soutenir la tendance, avec une progression de 1.9%. Pour le reste, Carrefour et Danone reprennent un maigre 0.1 après leur plongeon de la veille.

D’un point de vue graphique, si cette cassure du canal bleu était confirmée en clôture, il faudrait se pencher sur le canal baissier orange, dont la base se situe plutôt sur la zone des 4000/4050, ce qui constituerait sans doute le prochain objectif baissier pour le marché. En cas de fausse cassure, il faudrait donc repasser clairement au dessus des 4220 ce soir en clôture pour écarter le risque d’une nouvelle dégradation la semaine prochaine. Mais encore une fois, il faudrait compter sur un assagissement des prix du baril et une bonne résistance de Wall Street, bien moins touchée que l’Europe depuis le début de la crise.

Côté devise, l’euro ne soutien en rien la tendance, repassant au dessus des 1.58 dollars. Le pétrole lui progresse de 2% à 144.5 dollars le baril de brut, après avoir franchi les 145 en fin de matinée.

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(2 commentaires)

  1. La Bourse de Paris a perdu le quart de sa valeur depuis le début de l’année
    AFP 11.07.08 | 12h46
    La Bourse de Paris a perdu le quart de sa valeur depuis le début de l’année, le CAC 40 plongeant vendredi sous les 4.200 points pour la première fois depuis juin 2005, sur fond de crise financière et de pétrole au plus haut.
    En léger rebond dans la matinée, l’indice CAC 40 a décroché jusqu’à perdre 1,17% à 4.181,87 points vers 12H25, dans un volume d’échanges de 1,7 milliard d’euros.
    Londres cédait à la même heure 0,53%, Francfort 1,55% et l’Eurostoxx 50 1,08%. Il affiche désormais des pertes de 25,5% depuis le début de l’année, soit une chute vertigineuse de près de 2.000 points depuis son pic du 1er juin 2007, à 6.168,15 points. Selon un vendeur d’actions, les investisseurs ont réagi à un article du site internet du Monde évoquant une « crise au sommet » du Crédit Agricole, dont le directeur général Georges Pauget menacerait « de démissionner ».
    « Ce sont les financières qui emportent le CAC 40, comme aux Etats-Unis depuis deux-trois jours, avec les craintes de dépréciations (…) et les difficultés des rehausseurs de crédit », a-t-il expliqué à l’AFP.
    Dans le même temps, le baril de brut a accéléré sa hausse pour venir frôler son record historique, dopé comme la veille par le regain de tensions avec l’Iran. Cette flambée a au moins permis de soutenir Total, sans qui le marché « chuterait encore plus », selon le vendeur d’actions.
    « C’est à n’y rien comprendre. On a l’impression que le marché est en train de capituler et vend même les valeurs qui avaient bien tenu, sans regarder les fondamentaux », a commenté Jean-Philippe Muge, de SwissLife Gestion Privée, évoquant un climat de « panique ».
    Devenue coutumière de ces mouvements brutaux, la Bourse de Paris avait déjà plongé jeudi sur des craintes de conflit avec Téhéran, terminant à son plus bas niveau depuis trois ans. Pour M. Muge, les investisseurs « ne veulent même plus entendre parler des bonnes nouvelles de la semaine », notamment des discours optimistes de Bank of America et Wal Mart et des chiffres meilleurs que prévu de l’emploi américain jeudi. Selon lui, « le marché ne sait pas comment réagir face à un ensemble de chocs externes – géopolitique, pétrole, crise financière, ralentissement économique et changes -, qu’il faut absorber en même temps ». Total (+2,11% à 50,87 euros), qui pèse plus de 15% du CAC 40, limite à lui seul la chute du marché.
    BNP Paribas (-1,78% à 56,34 euros), Crédit Agricole (-6,55% à 11,98 euros), Dexia (-5,86% à 8,53 euros) et Société Générale (-2,68% à 53,09 euros) plongent sous l’effet de craintes de nouvelles recapitalisations et de changements de direction dans le secteur financier

  2. Cela ressemble en effet à une capitulation, même les valeurs solides à bonne visibilité étant vendues. On voit aussi beaucoup sur les toutes petites valeurs des investisseurs qui sortent à tout prix, sur de faibles volumes, faisant chuter certains cours de 8 à 10% l’espace de quelques minutes. C’est assez révélateur. Tout comme le reportage fait hier au JT de la 2 sur la baisse des marchés. Quand ça en arrive là, c’est que le rebond n’est pas loin…

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