La crise politique…

Les hommes politiques sont dans une conjoncture infernale :
– comment continuer une politique libérale alors que la crise énergétique lui tranche le jarret ?
– comment avoir une transition énergétique avec « une concurrence libre et non faussée » ?
On voit le résultat aux USA, l’évolution se fait sauvage, jusqu’à l’année dernière, 1 véhicule vendu sur 2 était un gros pick-up ou un
4 X 4. Désormais, tout le monde cherche à s’en débarrasser, les véhicules d’occasion ne valent plus rien, la valeur des prêts garantis par les véhicules très faible, les concessionnaires refusant de faire des reprises…
– comment des hommes politiques déphasés essaient de protéger une agriculture pétro-dépendante et protéger l’Europe, malgré sa déconfiture, en Irlande, en Pologne, en Allemagne, en république tchéque et son rejet par les citoyens ?

C’est, à tous les niveaux, le phénomène de négation de la vérité. Un soldat tire dans la foule ? Involontairement, vous dit on ! Il a visé « involontairement », tiré « involontairement » en prenant « involontairement » des munitions qu’il n’aurait pas du avoir ? (J’ai un soupçon, nous prendrait on pour des idiots ?).
C’est en réalité, la malhonnêteté et la manipulation à tous niveaux.
La crise irlandaise est périphérique, sans l’être.
A savoir, la crise touche d’abord les périphéries.
En 2006, le système a commencé à craquer en Islande et en Nouvelle-Zélande, par des problèmes bancaires. Tout pouvoir politique ou économique est constitué de cercles concentriques qui vont du centre vers l’extérieur, et du plus fort au plus faible.
Le cercle le plus lointain est souvent le premier touché et le plus gravement atteint.
C’est l’éloignement, la démographie, le poids économique qui décide.
Et quoiqu’on en ait dit, l’Irlande, c’est 5 millions d’habitants (rien du tout), perdus à une périphérie.
C’est ça le fondamental.
C’est l’application de cette « loi », qu’on vous fait quand on vous dit « Paris ne baissera pas » ou « Paris stagnera pendant que le reste baissera » ou « Paris baissera moins« …
Raison pour laquelle, on pigeonne aussi plus facilement quelqu’un qui habite dans le centre de pouvoir.
Il croit qu’en matière immobilière, c’est partout comme chez lui.
Chez moi, il y a belle lurette que le parisien est synonyme de couillon qui achète n’importe quoi, à n’importe quel prix et à qui on refile ce que personne ne veut, et à des prix !!!!!!! (Et en plus, il vous explique quelle bonne affaire il a fait !).
Saint Gaudens, ses 12500 habitants et ses 1409 logements neufs (201 maisons et 1208 en programmes)…
Pour simplifier, on peut dire que les maisons, c’était les besoins locaux, le reste, pour l’arnaque.
Les prix baissent de jour en jour. Les taux sont passés de 4.5 % sur 28 ans à 6.25 % sur 38 ans…
Mais le plus savoureux aujourd’hui, c’est le pilonnage du « Monde » qui avoue la crise sans fioritures, et les palinodies des « Echos » (leur chef ne leur a sans doute pas dit de changer la ligne éditoriale…)

Le premier juillet 2008