« Riche idée » que celle du gouvernement de Côte d’Ivoire. Si ce n’était le prix actuel du kérosène, pour un peu on rêverait d’être transporté dans un pays doté de dirigeants aussi à l’écoute de ses concitoyens … quelques mois avant les élections.
Le gouvernement ivoirien a annoncé dimanche une baisse du prix du gazole et du pétrole lampant. Cerise sur le gâteau : pour répondre au « cri de détresse » de la population, une réduction du « train de vie » de l’Etat est également annoncée, via notamment une réduction de moitié des salaires des ministres.
Ah si Nicolas Sarkozy et François Fillon pouvaient s’en inspirer … ou « simplement » rétablir le niveau de salaire octroyé au Président avant son élection. Au fait, rappelez-moi, qui prônait il y a encore peu de temps le salaire au mérite et la culture du résultat ?
Moins de quatre mois après les manifestations contre la cherté de la vie ou émeutes de la faim) à Abidjan, la récente et brutale hausse du prix du carburant a rallumé les tensions sociales auxquelles le gouvernement se doit de faire face.
« Ecoutant le cri de détresse de la population, le gouvernement a décidé en ce qui concerne le prix du litre de gazole, (de le fixer) à ce jour à 685 FCFA (1,044 eur) au lieu de 785 (1,19 eur) », soit une réduction de 100 FCFA », a déclaré le Premier ministre Guillaume Soro à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire.
Pour rappel, le 7 juillet dernier, le gouvernement avait fortement augmenté les prix du pétrole lampant, du gaz domestique et des carburants, avec notamment une hausse de 44% du gazole et de 29,2% du super.
Le prix du pétrole lampant, très utilisé dans les villages, « passe de 550 (0,83 eur) à 495 FCFA (0,75 eur) », a ajouté M. Soro. « Ces deux produits (gazole et pétrole lampant) sont utilisés par le plus grand nombre. La baisse de leur prix fera sensiblement relever le pouvoir d’achat des consommateurs », a estimé M. Soro.
Rien n’arrive « au hasard » puisque cette annonce fait suite à une semaine de tensions sociales à Abidjan, la capitale ayant notamment secoué par une grève des chauffeurs de taxis. La plupart des grévistes réclamaient avant tout une baisse du prix du carburant. Ils appuyaient leur revendications sur le fait que la Côte d’Ivoire commence à produire du pétrole (48.000 barils par jour officiellement) et que l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui contrôle la moitié nord du pays depuis sa tentative de coup d’Etat en septembre 2002, a fixé cette semaine ses propres prix, inférieurs à ceux de la zone gouvernementale.
Pour réaliser ces « énormes efforts », qui vont coûter « 200 milliards FCFA » (300 millions d’euros) à l’Etat ivoirien, « le gouvernement a décidé de réduire le train de vie de l’Etat », et notamment « de réduire de moitié le salaire de base de tous les membres du gouvernement », précise désormais le Premier ministre.
Ce dernier a également annoncé une « réduction des charges de fonctionnement des sociétés (publiques et parapubliques), notamment par la baisse des traitements et avantages des dirigeants de ces sociétés ». Les missions à l’étranger des membres du gouvernement seront également réduites au « strict minimum ».
Le conseil des ministres a également pris des « mesures d’accompagnement » envers les transporteurs notamment sur les vignettes et les patentes « pour aider ce secteur à être compétitif ».
Autre mesure: « la revalorisation des indemnités de transport des fonctionnaires et agents de l’Etat », qui « va connaître une hausse de 5.000 FCFA (7,62 euros) ». Cette prime, limitée à Abidjan et Bouaké, « sera étendue à l’ensemble du territoire ».
M. Soro a ensuite demandé aux travailleurs, commerçants, transporteurs « de reprendre le travail dès lundi pour un retour à la normalité » en Côte d’Ivoire. Le Premier ministre a promis en échange d’instaurer une concertation quotidienne avec l’ensemble des partenaires sociaux pour suivre les cours mondiaux du baril de pétrole et « ensemble décider des réajustements à faire à la pompe ».
L’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), la principale centrale syndicale de Côte d’Ivoire, qui avait déclenché jeudi une grève générale de 48 heures pour dénoncer la hausse du prix du carburant, a décidé samedi la suspension de son mouvement « jusqu’à nouvel ordre ».
L’UGTCI va toutefois se réunir à nouveau les 22 et 23 juillet pour se « prononcer sur la conduite à tenir après la décision très attendue du gouvernement », avait-elle annoncé samedi.
Pour le gouvernement, dirigé par le chef des FN Guillaume Soro, la marge de manoeuvre est étroite : il éprouve déjà des difficultés à financer le processus de sortie de crise visant à réunifier le pays, et vient à peine de « boucler », sur le papier, le financement de l’élection présidentielle du 30 novembre prochain ….
Le gouvernement doit aussi supporter le poids financier des mesures prises après les émeutes contre la faim, comme la suppression des droits de douanes sur les produits de première nécessité.
Les mesures contre la flambée des prix des matières premières, prises le 1er avril après de violentes manifestations, devaient durer trois mois et s
Je tiens d’abords à dire merci au gouvernement pour tout ce qu’il vient de faire,à savoir être à l’écoute de son peuple.
Aussi,il faudrait que le gouvernement sache que ce ne sont pas seulement les agents de l’état qui se deplacent pour se rendre au travail à Abidjan,ainsi je l’appelle à voir le cas des travailleurs du secteur privé.Si on ne fait rien pour dimunier les taxes afin de permettre au secteur privé d’amméliorer la condition de vie de ses agents,on risque de se mordre les doigts BIENTOT et très BIENTOT
Merci.