Des fonds souverains asiatiques et du Moyen-Orient détiennent 2% du capital du groupe industriel Alstom. C’est ce que vient d’annoncer officiellement mardi son PDG Patrick Kron, au cours de l’assemblée générale des actionnaires.
Le PDG d’Alstom n’a pas précisé la nationalité de ces fonds. Les paris sont donc lancés …
Cette annonce intervient parallèlement à la confirmation par le groupe de son intérêt pour un rapprochement avec le groupe nucléaire public Areva, observant toutefois qu’en la matière, la balle était « dans le camp du gouvernement ».
M. Kron a noté comme l’une des « principales évolutions » depuis la dernière assemblée générale, « l’émergence à un niveau qui reste faible de fonds souverains venus d’Asie ou du Moyen-Orient, qui détiennent 2% de notre capital ».
Le PDG d’Alstom a par ailleurs souligné « la progression des investisseurs institutionnels américains qui représentent de l’ordre de plus de 20% » du capital d’Alstom. 50% des titres du groupe sont toujours détenus en France, ce qui inclut la part de 30% détenue par le groupe de BTP Bouygues.
M. Kron a en outre indiqué espérer que la division du nominal de l’action par deux permette de refaire progresser la part des actionnaires individuels dans le capital du groupe. Celle-ci a baissé à 7%, selon ses propos.
Alstom n’est pas pionnier en la matière puisque le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis a annoncé que des fonds chinois étaient entrés à son capital et en détenaient 1,1%. Le pétrolier Total a annoncé récemment quant à lui qu’un fonds chinois était entré « graduellement » au sein de son capital et disposait d’un peu moins de 1,3%.
Revenant une nouvelle fois sur son projet de rapprochement avec Areva, Patrick Kron a déclaré que « la balle est dans le camp du gouvernement français« , dans la mesure où il contrôle plus de 90% le capital du groupe nucléaire.
« Moi je pense que c’est une bonne idée », a souligné Patrick Kron, ajoutant que si l’Etat n’était pas de cet avis, Alstom était en mesure de poursuivre seul sa stratégie.
La présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon, a fait état à plusieurs reprises de son opposition à un rapprochement avec Alstom. Bouygues, qui contrôle 30% du capital d’Alstom, affiche quant à lui depuis plusieurs mois son intérêt pour une telle opération.
Le titre Alstom a accusé mardi la plus forte baisse du CAC 40 (-3,37% à 150,90 euros).
Source : AFP, Reuters
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