Les « décideurs » n’ont rien appris, ni rien compris.
On veut construire 60 000 logements supplémentaires en IDF, par an, parce que, selon le dogme en vigueur, la pénurie de logement, « Il n’y aura pas de sortie de la profonde crise du logement que connaît l’Ile-de-France sans une relance vigoureuse de la construction« .
On croirait la dernière démarche, de la dernière heure, ça peut encore marcher et foirer ici, allons-y.
En réalité, cet article du Monde me donne l’impression d’un déphasage certain.
on ne prend pas le temps d’analyser, ni de dresser un bilan avant d’agir.
Les élites en effet raisonnent avec un retard considérable.
La région parisienne est elle réellement en manque de logements ?
D’après les annonces, il y a beaucoup à vendre.
Pour louer, je ne sais pas. Mais une crise commence souvent par la raréfaction de la clientèle solvable.
Elle touche d’abord l’accession à la propriété.
Des immeubles robiens aussi ne trouvent pas preneurs à la location, c’est vrai aussi en région parisienne.
Même ce marché a des ratés.
Pourquoi ?
Parce que la réponse n’est pas immobilière. En IDF, beaucoup de gens gagnent bien leur vie.
D’autres beaucoup moins bien. C’est cet écart économique qui fait que le logement est trop cher pour beaucoup.
Pour résoudre ce problème, le moyen n’est pas la construction. C’est l’augmentation de l’impôt sur le revenu et la progressivité des tranches.
Les baisses de ces impôts provoquent, par des réinjections malencontreuses, beaucoup d’effets pervers.
En effet, ce que l’on gagne d’un côté, est souvent perdu de l’autre.
Il est clair que les baisses de l’IRPP ont grandement contribué à alimenter des bulles, et la cupidité du haut de l’échelle sociale.
Quand au 90 % restant, elle n’en a qu’ entendu parler et si peu bénéficier. Et paie beaucoup plus cher un certain nombre de choses, dont le logement.
Parfaite analyse, Patrick, mais il ne faut pas rêver