Les logements vides…

Certains trouvent que je fais du « hors sujet », en parlant d’alimentation, d’énergie ou de désolvabilisation. En réalité, on est en plein dedans. Tous ceux qui sont dans la « vraie vie » s’en aperçoivent.
Cela peut être cet artisan constatant l’appauvrissement de ses clients ou leurs difficultés financières croissantes ou bien d’autres.
Personnellement, j’ai constaté les prix fous du cuivre depuis début 2008, complètement imprévisibles, susceptibles de trous d’air et de hausses vertigineuses (20 % en mars).
Que fait on quand on n’en a plus les moyens ? Contrairement à ce que pense Trichet, Nicolas, ou d’autres, on ne devient pas « plus dynamique », on baisse ses dépenses.
On change moins sa voiture, on épargne sur sa santé, on peut supprimer tout simplement le poste logement.

Ce n’est pas encore très fréquent, mais on peut en être réduit à faire appel aux solidarités familiales et la reconstitution des lignées habitant sous le même toit, même d’une façon inharmonieuse, pour survivre.
La cohabitation, la décohabitation, la recohabitation, c’est de la démographie.
Avec un corollaire : le vide dans beaucoup d’immeubles.
Parfois il est volontaire, le plus souvent involontaire.
Cela est simple, mais cela aussi devrait faire peur à ceux qui nous gouvernent.
Tout changement démographique implique et précède des changements politiques violents.
L’exhibitionnisme voisine dans les médias avec les tabous absolus : nombre de chômeurs, CARLA, crise alimentaire, INTERLUDE, Monstrueux parc de logements vacants, PENURIE DE LOGEMENTS, baisse des prix, STAGNATION, inflation spéculative,INFLATION SALARIALE…
Le sentiment d’étouffoir médiatique, et d’étouffoir économique accable de plus en plus une population qui se radicalise.
Dans les commentaires sur les articles, le sentiment des lecteurs a globalement changé.
Pour le qualifier, je citerais Francis Blanche-Boris Vassiliev (Les Barbouzes) « On le tue tout de suite, ou on boit café d’abord ? ».
D’accord, ce n’est que des paroles. Mais visiblement, ailleurs, on est passé aux actes.
Certaines images d’ Egypte me font penser à Téhéran en 1979.
Trop de faims, trop de frustrations quand on habite trop longtemps chez ses parents, faute de moyens, trop de problèmes, trop d’attendre, trop de faire le gros dos depuis trop longtemps, trop de privations, trop de régressions.
Le rêve immobilier est passé. Il reste la réalité. Il n’est pas impossible qu’elle soit tout simplement insupportable à voir.
L’effet de l’opium immobilier se dissipe. Le réveil est dur, et la crise de manque est là.
Et les sociétés occidentales n’auront pas la résistance à la faim ou simplement la flambée des prix alimentaires que les sociétés du tiers monde, beaucoup plus entrainées sur ce plan.