La mort invisible.

Images_2 On dit que 3000 personnes sont mortes le 11/09/2001 dans les attentats, mais c’est beaucoup plus.
En réalité, on peut, sans risques de se tromper, multiplier ce chiffre aisément par 10, et encore être bien optimiste.
Parce que les célèbres tours défuntes avaient été construites en 1973, et à ce titre, étaient bourrées de milliers de tonnes d’amiante.
On dit que fumer multiplie les risques de cancer du poumon par 10.85.
Etre exposé à l’amiante multiplie par 5.17.
Et les deux (fumer + amiante = 53.24 fois plus).
Un ouvrier du bâtiment fumeur n’a donc strictement aucune chance d’échapper au cancer du poumon.
D’ailleurs, la totalité des victimes d’un cancer pulmonaire a été exposé à l’amiante.
C’est souvent facile à voir, il suffit d’enquêter sur les carrières.

Images Je me souviens d’un très vieux « Sciences et Vie » de 1974.
La prévalence de la totalité des cancers était trois fois plus élevée à proximité des gisements (même non-exploités), que dans la population totale.
Il faut dire, l’amiante était le « magic mineral » par excellence.
Les plombiers l’utilisaient comme protection.
Un chalumeau oxy-acétylène produit une chaleur de 3100°.
Mais même une exposition directe et proche du chalumeau sur l’amiante n’arrive qu’à le porter au rouge  sur une très faible surface, pas même un rayon d’un centimètre autour de la flamme.
On soudo-brase à 900 degrés, à cette température là, l’amiante rigole.
Le principe est le même, mais on ne fond pas, dans ce cas là, le métal.
On « colle » un métal d’apport dessus, du laiton.
Comme le montre le graphique, la consommation d’amiante fut maximum entre 1970 et 1980.
A cette époque, dans un bâtiment, la totalité de la construction, spécialement des bâtiments de grande hauteur pouvait être amiantée, et la plupart l’étaient du sol au plafond.
Les poutrelles d’acier, elles, étaient entièrement floquées (recouvertes d’un enduit projeté épais) d’amiante.