L’étau se resserre autour des fonctionnaires.
Alors que le projet de loi Santini (relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la Fonction publique) commence à faire couler beaucoup d’encres et inquiéter moult salariés, dans un entretien au Monde, le rapporteur UMP de la Commission des finances de l’Assemblée, Gilles Carrez, demande « impérativement » au gouvernement de tenir l’objectif du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, soit « 35.000 postes » en moins en 2009.
En 2009, il faudra impérativement tenir l’objectif du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Il faudra supprimer 35.000 postes contre 22.800 en 2008″, déclare ainsi Gilles Carrez dans l’édition du journal daté de dimanche-lundi.
« Ce ne sera pas facile, en particulier dans l’Education nationale », concède le député du Val-de-Marne, qui demande aussi au gouvernement de « réunir au plus vite la conférence des finances publiques pour fixer les étapes du retour à l’équilibre ».
Voilà qui ne va pas rassurer les fonctionnaires, dont l’inquiétude ne fait que grandir face notamment à la révision générale des politiques publiques (RGPP), vaste chantier du gouvernement visant à moderniser la Fonction publique et à réduire les dépenses de l’Etat.
Lancée au mois de juillet par le Premier ministre François Fillon, la RGPP a notamment pour objectif de diminuer le nombre de fonctionnaires, en ne remplaçant qu’un agent sur deux partant à la retraite à partir de 2009 (contre un sur trois dans le Budget 2008). Mi-décembre, Nicolas Sarkozy avait présenté une première vague d’orientations et de nouvelles annonces sont attendues pour « la première quinzaine d’avril ».
« La détérioration de nos finances publiques, souligne par ailleurs Gilles Carrez, « montre que la France doit revoir ses règles de bonne gouvernance financière » et il faut notamment « introduire plus de transparence et de responsabilités dans les relations, trop opaques, entre l’Etat et les collectivités territoriales ».
« La pluri-annualité budgétaire, que le gouvernement prévoit de mettre en oeuvre à partir de 2009 pour les dépenses, est une excellente chose mais il faut l’étendre aux recettes », estime M. Carrez.
« Toute nouvelle baisse d’impôt doit être subordonnée à la réduction du déficit« , insiste-t-il encore. « Et ce n’est pas suffisant, il nous faut adopter une norme d’évolution des dépenses fiscales et l’intégrer dans nos prévisions triennales ».
A noter que l’inquiétude des syndicats est aussi alimentée par un projet de loi (dit Santini) visant à faciliter la mobilité des fonctionnaires, présenté en conseil des ministres le 9 avril, dans le cadre de la RGPP. Certains syndicats comme la CGT y voient un « outil » pour mettre en place des « plans sociaux » dans la fonction publique, allant même jusqu’à dénoncer des « licenciements déguisés« et une attaque contre le statut des fonctionnaires.
Quand on voit l’insistance avec laquelle Gilles Carrez lie le nombre d’emplois de fonctionnaires et la » détérioration de nos finances publiques » , il n’est pas totalement irraisonné de penser que l’Etat pourrait effectivement ainsi mettre en place un plan social à sa façon …
Ne nous dit-on pas sur le site internet du Ministère du Budget, que le projet de loi se révèle « aujourd
Si l’objectif de supprimer des postes de fonctionnaires est louable, faut il encore que les sommes économisées par le budget de l’Etat entrainent la création d’emplois dans le secteur privé. En effet l’on peut se poser la question suivante : faut il baisser les impôts et donc donner plus de revenus au ménage qui travaillent pour acheter des produits importés de Chine, non créateurs d’emploi sur le territoire français….Par ailleurs il faudrait prouver que la supression des postes de fonctionnaires entraine la création de plus de postes dans le privé, puisque théoriquement dans l’idéologie libérale les fonctionnaires sont surpayés…
Pour que les suppressions de postes de fonctionnaire créent des emplois privés, il faudrait baisser les prélèvements « »sociaux » » ; ce ne sera pas le cas, puisqu’on assistera seulement à une baisse de la hausse de la dette…
Il faudrait privatiser plusieurs millions de postes de ponctionnaires d’un coup (dont l’éducation « »nationale » ») pour que ce puisse être le cas.
Par ailleurs, dans l' »idéologie libérale » (il y a contradiction dans les termes, car le libéralisme n’est justement pas une idéologie), les ponctionnaires ne sont pas trop payés dans l’absolu, ils sont payés d’argent volé, donc BEAUCOUP trop nombreux.