L’armée bolivienne a tenté vendredi de repousser des habitants qui menaçaient d’occuper les batiments de la compagnie Transredes, filiale du groupe anglo-hollandais Shell en Bolivie et d’Ashmore Energy International en vue de pousser le gouvernement à opérer une « nationalisation effective » du secteur des hydrocarbures.
Les affrontements se sont produits près du gisement de gaz proche de la ville de Camiri au sud-est de la Bolivie.
Les heurts entre armée et manifestants – parmi lesquels beaucoup de jeunes – ont fait quatre blessés selon une source hospitaliere de Camiri, citée par une radio locale. Une responsable de la ville, Carmen Palenque, a indiqué quant à elle que le nombre des blessés s’élèverait à « dix ou quinze ».
Les habitants de Camiri, l’ancienne capitale pétrolière de la Bolivie où se trouvent les gisements les plus anciens du pays andin ont ainsi tenté de s’emparer des installations gazières de Transredes. Ils exigent que le gouvernement socialiste du président Evo Morales fasse profiter leur ville de l’argent provenant de l’exploitation du gaz et agrandisse les installations existantes.
Une délégation comprenant le ministre des hydrocarbures M. Carlos Villegas et celui du travail, Walter Delgadillo, s’est rendue sur place pour négocier avec la population.
La presse locale a indiqué que les militaires avaient utilisé des gaz lacrymogènes et des balles de caoutchouc tandis que Me Palenque assure qu’on a entendu des « rafales de mitaillettes ».
Le 29 janvier 2007, la ville de Camiri avait fait l’objet d’un blocus, les leaders de la ville ayant décidé de bloquer la seule route la reliant à ses proches voisins, le Paraguay et l’Argentine, pour ainsi les priver d’un approvisionnement en pétrole. La capitale provinciale, Santa Cruz, fut également touchée par ce blocus initié par les leaders de Camiri. Le barrage routier était consécutif aux négociations entre Evo Morales, avec les firmes étrangères pétrolières. La population souhaitait d’ores et déjà une nationalisation plus importante de ce secteur économique.
Parallèlement aux évènements, le président bolivien a fixé au 30 avril la date butoir pour la nationalisation des filiales boliviennes de British Petroleum (BP), Repsol YPF (REP.MC), et Ashmore Energy International.
Ces trois groupes détiennent chacun d’anciennes divisions de la compagnie pétrolière nationale bolivienne YPFB qui ont été privatisées dans les années 90. Celles-ci vont devoir être revendues à l’Etat bolivien, dans le cadre de la nationalisation du secteur pétrolier et gazier décidée par Evo Morales en 2006.
La date butoir concerne les producteurs gaziers Chaco, contrôlé par BP, et Andina, contrôlé par l’espagnol Repsol YPF, ainsi que la société de gazoducs Transredes, contrôlée en partie par Ashmore Energy International.
Sources : AFP, Dow Jones, World Perspective
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