USA: SOS dollar!

Eurusd26fev2008 Fin de séance extraordinaire ce soir aux Etats-Unis puisque le Dow Jones a poursuivi et cloturé en hausse pour la 3ème fois consécutive (malgré des statistiques vraiment pas terribles) en partie grace à une annonce de IBM à propos d’un rachat d’actions massif et toujours dans l’espérance d’un sauvetage de Ambac (la note AAA de son compère MBIA étant maintenue). Néanmoins, cette cloture juste sous la résistance oblique majeure des 12700 points passe quelque peu au second plan à cause de la flambée de l’euro face au dollar, notamment le record psychologique des $1.50/euro fut battu vers 23h. La question qui est sur toutes les lèvres est bien sur « est-ce que cela peut raisonnablement durer ? » … Et là, les avis divergent.

Sp50026fev2008 Quelque chose cloche dans tout ca: le Dow grimpe sur des annonces arrivant « comme par hasard » au bon moment (vendredi vers 21h40, ce soir vers 21h30 …) et grace à des opérations sur titres assez surprenantes (Microsoft, Berkshire, IBM …), ceci au mépris des résultats économiques (pourtant largement édulcorés) médiocres. L’idée est que tous ces mauvais résultats vont mener à une baisse des taux en mars, ce qui risque de faire passer Alan Greenspan pour un monétariste radin au regard de Bernanke et de ses interventions plus musclées que quiconque aurait pu l’imaginer … Ou cela peut-il nous mener, sinon à une nouvelle bulle ?

Mon avis reste que ces excès ne vont pas tarder à etre ramenés à quelque chose de plus raisonnable: d’ici là, il est assez périlleux d’etre présent sur un tel marché, à moins de jouer sur de l’ultra-court terme. Concrètement, je ne crois pas que l’euro puisse rester à un tel niveau très longtemps, mais je ne conseille absolument pas d’acheter des produits baissiers sur la croix EUR/USD par les temps qui courent …

(4 commentaires)

  1. La baisse du dollar et des taux américains commence à avoir des conséquences folles sur les pays dont la monnaie est indexée au dollar américain.
    C

  2. Tres bon commentaire, notamment sur la vacuite des discours « anti-inflation » puisqu’on se rend bien compte que l’unique facon de lutter contre la hausse des prix, c’est de detendre la tension sur les matieres premieres (donc refroidir les economies emergentes, ce qui refroidira aussi les hedge funds qui fabriquent des corners) et de freiner la propension qu’ont les occidentaux a consommer a credit (ce qui detendra les chaines de production emergentes, donc les salaires et donc la hausse des prix en Asie).
    Rien a voir avec Trichet ou Bernanke, en somme. Et puis, il faudra un jour ou l’autre reflechir a la pompe a liquidites au Japon …

  3. Après avoir parlé mercredi devant la Chambre des représentants, Ben Bernanke a répondu jeudi aux questions de la commission bancaire du Sénat américain.
    Tout en excluant une période de stagflation, similaire à celle des années 1970, il a souligné que la Fed devait traiter une situation délicate, avec « simultanément un ralentissement de l’économie, des tensions sur les marchés financiers et des pressions inflationnistes ».
    « De plus, quand M. Bernanke parle d’un risque de défaillances chez les banques, le marché ne veut pas entendre ça », a souligné M. Blicksilver.
    Le président de la Fed a en effet jugé que la crise financière actuelle allait « probablement » entraîner « certaines défaillances » parmi les petites banques.
    http://afp.google.com/article/ALeqM5jAtMKBf4wQqlE7PG7qCwu63XTU4A

  4. Alan Greenspan propose aux pays du Golfe d’abandonner la parité fixe de leur monnaie avec le dollar pour lutter contre leur inflation.
    La Deutsche Bank a estimé le mois dernier que le Qatar et les EAU allaient probablement rompre leur lien avec le dollar et déterminer leur parité à partir d

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